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Commentaire de gem

sur Le principe de précaution, du simple bon sens


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gem gem 24 novembre 2006 15:51

Article très mauvais.

Retour sur terre : Le principe de précaution sert, concrétement, à permettre à l’état de s’exonérer de ses responsabilités, et lui autoriser tous les arbitraires simplement en arguant d’une arbitraire « précaution ». Exemple authentique : les fameux poulets à la dioxine, qui ont été abattu en France alors qu’on savait qu’ils n’en contenaient pas, et que l’état refusait d’indemniser, sous prétexte qu’il n’avait fait que prendre des précautions vu que ces poulets auraient pu contenir de la dioxine si les choses s’était passer autrement !

C’est ça, la réalité du principe de précaution. Il n’a jamais servit à rien d’autre, et ne servira jamais à rien d’autre.

Le principe de précaution c’est une présomption de culpabilité qui pèse sur tout inventeur, avec l’exigence qu’il se disculpe lui-même de risques inconnus et de crimes politiques ! Impossible à gérer !

Il est toutefois vrai qu’on invoque parfois, comme justement dans cet article, le principe de précaution pour des actions justifiées ; sauf que justement, si c’est justifié, c’est qu’on n’est pas encore dans le nouveau « principe de précaution », mais dans le classique et respectable « principe de prudence » (lequel concerne des risques identifiés et a peu près quantifiés). C’est la prudence qui justifie le conservatisme des assureurs, qui ne déteste rien plus qu’un changement dans le contexte juridique où ils exercent (évidemment, les changements juridiques qui leur permettraient d’entrer dans les domaines où ils n’exercent pas encore, ça ils n’ont rien contre ! ), et c’est la même prudence qui les rend réticent à exercer dans des domaines sans jurisprudence et soumis à un fort risque politique (comme les OGM ou le changement climatique)

Un inventeur de molécules (ou de n’importe quoi, d’ailleurs) fait-il courir un risque au reste de l’humanité ? Sans conteste ! Quiconque agit ou met à jour un nouveau savoir change le monde, et cela peut être mal pour certains autres. C’est évidement un vrai problème, mais le principe de précaution n’est certainement pas une bonne solution. Ca serait comme d’interdire d’ouvrir toutes les boites dont on ne sait pas ce qu’elles contiennent, simplement parce que, selon la légende, Pandore à ouvert la sienne. Réservons plutôt notre énergie prohibitionniste à des boites dont le contenu est connu (la bombe A, par exemple, ou plus légèrement ... le principe de précaution, qui devrait être interdit !)

Accessoirement, concernant l’amiante, le risque est connue depuis au moins 100 ans en France métropolitaine (Cf. http://www.senat.fr/rap/o97-041/o97-0412.html) ; et même avant en Nouvelle-Calédonie, où l’administration française avait identifié l’amiante présent dans le revetement des murs de cases kanakes comme la cause des malaides respiratoires des habitants, et fait interdire l’usage du revetement traditionnel... Conclusion : on ne peut pas toujours faire confiance à l’administration pour exploiter l’information dont elle dispose.


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