« Votre propos est
totalement fascisant… »
Tout de suite les grands
mots stupides et hors de propos.
Les fascistes n’ont jamais
découragé les dépenses somptuaires et le mauvais goût clinquant, bien au
contraire.
Si vous m’aviez bien lu,
vous auriez remarqué que si Julien Dray fût trader ou patron de casinos, je
n’aurais pas discuté de ses goûts navrants pour les objets futiles et
prétentieux. Ne représentant que soi-même et enrichi par ses clients, il
ficherait son fric en l’air comme bon lui semble.
Je crois que vous n’avez pas
bien compris mon propos : qu’un élu du peuple qui tire ses revenus du peuple
est tellement trop d’argent qu’il le gaspille en achat de breloques hors de
prix -qu’il reconnaît lui-même revendre avec profit à ses copains pour en
acquérir d’autres encore plus coûteuses-, je trouve que cela fait la
démonstration qu’il est beaucoup trop bien payé et que nous sommes vraiment des
couillons de première d’accepter ça.
Cela dit, j’espère que vous
n’êtes pas de ces gens de droite qui estiment que les fonctionnaires sont
toujours trop bien rémunérés, mais qui considèrent symétriquement que les
nantis n’en ont jamais assez ?
C’est quand même
incroyable : si j’écrivais qu’il faut doubler immédiatement le salaire des
professeurs et des infirmières (je suis pour), on me traiterait de fou, mais si
je me permets de remarquer qu’un élu rémunéré comme un PDG, ce n’est pas sain,
je passe pour un assassin des libertés.
Parce que c’est bien le
niveau de rémunération de cet arbre qui cache la forêt que je remets en
question à travers son goût pour les babioles de luxe, dont, en soi, je me
moque.
Maintenant, si la passion de
Dray était de s’endetter en collectionnant des tocantes, je n’aurais rien
contre, c’est effectivement son problème, mais le fait est que cette manie vient
en plus du reste : l’appart parisien, la baraque dans le midi, les grands
hôtels, les meilleurs restos, etc…
Donc, comme le dit un autre
commentaire, qu’il fasse ce qu’il veut, mais qu’il change de job. Moi,
j’aimerais bien ne pas avoir à être racketté pour ça.