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Commentaire de

sur Le théâtre public en France, mythe, réalité ou illusion ?


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(---.---.200.47) 24 novembre 2006 19:30

Que de remarques pertinentes ou provocantes, enthousiastes et documentés ! Mais j’ai tout de même du mal avec l’argument de la grande salle de Chaillot inadaptée. N’est-ce pas (et c’est une simple question, pas une affirmation) le théâtre d’aujourd’hui (ou ce que l’on nous indique comme telle) qui est inadapté ?On pourra longtemps encore pleurer la désaffection grandissante du théâtre, le peu d’intéret pour son espace critique, la concurrence du net, du cinéma, de...Mais ne pensez-vous pas que le théâtre francais pourrait proposer une pièce sur le sang contaminé, sur le 21 avril, sur les banlieues...La liste est longue des sujets que l’on n’entend plus, ou alors dans une trop douloureuse intimité. Je ne veux pas opposer les compagnies aux CDN, les fonctionnaires aux intermittents, les gros et les petits ; je cherche juste à comprendre pourquoi il faut attendre la mort d’un Lagarce pour en faire une grand auteur (j’ai suivi de très près le parcours de sa compagnie et sa difficulté, de son vivant, à faire reconnaître son oeuvre, les programmateurs préférant de loin se « mouiller » avec son Malade ou sa Cantatrice qu’avec ses oeuvres originales), pourquoi le mot populaire disparaît de nos théâtres au profit de noms de plus en plus poétiquement nul, pourquoi les ATP ne connaissent pas de véritables relèves, pourquoi notre théâtre n’est plus en « situation » comme le disait et le définissait Sartre ? Mais là aussi je n’entends pas entrer dans le piège d’une réactivation facile du débat « texte-image », même si Avignon 2005 a soulevé, par poujadisme intellectuel souvent, des questions qui méritent des réponses. Pour moi, et pour le théâtre que je cherche à défendre, la réponse se situe exclusivement dans la réactivation affirmée de l’équipe de création : un auteur plus un metteur en scène, plus des comédiens. Le tout dans un discours humble et compréhensible :celui de l’artisanat théâtral et non pas de l’art. Mais cela lance un long débat.


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