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Commentaire de yvesduc

sur Qui sont ces illuminés qui nous assomment avec leurs « théories » du complot ?


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yvesduc 2 décembre 2009 21:41
Il n’est semble-t-il pas venu à l’esprit de l’auteur que la « modernité » et la « démocratisation » ont au contraire permis à une masse de gens de plus en plus importante de s’informer davantage, permettant à cette masse de gens d’aborder avec plus de prudence les déclarations officielles en général et toutes celles qui entourent la guerre en particulier. Souvenez-vous que des années en arrière, les Croisades étaient lancées soit-disant pour « reconquérir Jérusalem » (guerre de religions) alors que des historiens nous « révèlent » maintenant (ô, surprise) qu’il s’agissait en fait de maintenir la zone d’influence occidentale face à la poussée de celle des Turcs, ceci étant parfaitement su et assumé par le Pape en personne. Les raisons religieuses étaient donc la propagande (la raison affichée) et la défense de la zone d’influence occidentale, l’objectif véritable (caché au bon peuple car moins vendeur...). On retrouve cette dualité raison officielle / raison cachée dans de nombreuses guerres, sinon toutes. Les États-Unis ne combattent pas le communisme pour s’en protéger mais pour étendre leur zone d’influence ; les pays européens ne colonisent pas l’Afrique du nord en raison de la supériorité de l’homme blanc ou de sa civilisation mais pour s’approprier les richesses naturelles de ces pays et la force de travail de leur population ; la coalition n’est pas en Irak pour rechercher les armes de destruction massive mais parce que ce pays possède les 3èmes réserves mondiales de pétrole ; etc. Désolé si la réalité soit moins romantique...

J’invite par conséquent l’auteur, qui n’a peut-être pas encore profité de la modernité que lui offre internet, à s’informer sur la fausse attaque du Golfe du Tonkin, prélude à la guerre du Vietnam ; sur la fausse affaire des couveuses Koweïtiennes, prélude à la première guerre en Irak ; sur l’attentat de la gare de Bologne, de la piazza Fontana et sur l’assassinat d’Aldo Moro en Italie, sur les tueries du Brabant en Belgique et sur les crimes du réseau Gladio en général ; sur la Fraction Armée Rouge et ses crimes après avoir été infiltrée par le gouvernement Allemand ; sur les truquages ayant permis d’attribuer 2 attentats aériens à la Libye, terre de pétrole ; et accessoirement à s’interroger sur la pertinence qu’il y a à sacrifier un demi million de personnes pour « venger » une attaque de 3000 morts (respectivement les pertes humaines des États-Unis pendant la seconde guerre mondiale et pendant l’attaque de Pearl Harbor)... L’URSS risquant de finir par avoir raison du Nazisme et, pourquoi pas, d’aller jusqu’à Brest, les États-Unis voulaient se réserver un pied-à-terre en Europe de l’Ouest, sans cependant intervenir avant que l’URSS n’ait fait le plus gros du travail (80% des pertes Allemandes sont dues à l’URSS). Hélas, un obstacle empêchait ce projet : l’opinion publique étasunienne, hostile à la guerre. Dès lors, pas étonnant que Washington ait coupé l’approvisionnement en pétrole du Japon et se soit ensuite laissé attaquer, comme différents indices le suggèrent, drame qui a retourné l’opinion publique étasunienne du jour au lendemain, permettant au gouvernement de réaliser ses plans ! Cher auteur, ma conviction est que ce n’est pas une poignée de kamikazes qui dicte son agenda à un gouvernement, ni une poignée de pirates de l’air d’ailleurs, et qu’un gouvernement fait ce qu’il doit faire pour accroître sa richesse et son pouvoir et ne se laisse pas distraire par des incidents mineurs. Observez comme le gouvernement Indien ne réagit pas aux attentats de Bombay ! Entrer en guerre après un attentat n’est absolument pas une évidence ni une bonne idée ; c’est au contraire une idée coûteuse, impopulaire et absurde puisqu’elle risque de coûter des centaines de fois plus cher à tous points de vue que la blessure initiale ! Il y avait tout un tas d’autres façons de réagir à l’attaque Japonaise en 1941, comme il y avait de bien meilleures façons de réagir aux attentats du 11 septembre 2001. Vous me répondrez « mauvaise politique » mais notez bien que cette politique est récompensée à la fin par une suprématie sans égal sur la planète et par un meilleur positionnement militaire autour de grandes réserves de pétrole ! Ouvrez les yeux, les États-Unis ne font rien au hasard et n’improvisent pas une guerre à cause d’une poignée de terroristes ; ils entrent en guerre au contraire après y avoir longuement réfléchi et en avoir pesé les avantages et les inconvénients. Leurs actes trahissent leurs objectifs réels. Il est absurde de penser que 19 pirates de l’air ont changé à tout jamais la face du XXIe siècle et seul un enfant peut croire une chose pareille... Les États-Unis partent en guerre parce qu’ils ont besoin de pétrole et parce que ce pétrole va bientôt décliner. Mais ils font face en 2001 au même obstacle qu’en 1941, à savoir l’hostilité de l’opinion publique vis-à-vis de la guerre. Il faut donc convaincre l’opinion publique puisque le pays ne saurait se passer de pétrole !!!

Je lis votre article comme un éloge de l’ignorance et de l’oubli...

Que Robert Redecker sache que je me désole d’en savoir plus que les savants... Je me documente désormais par mes propres moyens puisque nos brillantes élites intellectuelles consacrent leurs capacités (fulgurantes) aux faits divers, aux petites phrases politiques et se contentent d’une lecture morale de la géopolitique, avec des gentils et des méchants...

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