Merci à l’auteur pour son article objectif !
En tant que citoyen suisse, je souhaiterais toutefois apporter quelques précisions :
Vous écrivez :
" En général, les taux de participation aux référendums suisses ne dépassent pas 40%.
Voici quels ont été les résultat du référendum de ce dimanche :
- Taux de participation : 55%
- Réponse : “oui” à 57,5%, donc majorité favorable à l’interdiction. «
- Taux de participation : En Suisse, tous les ayants-droit sont automatiquement inscrits dans les listes électorales de leurs communes respectives (aucune démarche à faire). Il n’est pas nécessaire, contrairement à la France, que les citoyens s’inscrivent eux-mêmes sur les listes électorales pour pouvoir exercer leurs droits civiques. Or les taux de participation sont déterminés sur la base des citoyens inscrits. Il serait donc très hasardeux, voire erroné, de comparer les taux de participation entre pays, sans tenir compte de ces particularités.
» 3. La Suisse est l’une des très rares démocraties encore vivantes en
Europe. Il n’y a, de ce fait, guère de risque que le choix du peuple,
donc l’expression de la démocratie, y soit contrarié. Seuls les
« verts » suisses ont l’intention de s’engager dans la voie d’une
remise en cause. «
- De quelle(s) remise(s) en cause voulez-vous parler ? De quelle(s) expression(s) de la démocratie ? Pouvez-vous préciser s.v.p. ?
» 5. Le peuple helvète aura choisi de ne pas faire confiance à la parole
de son Président, qui avait pourtant donné la garantie, avant même la
tenue du scrutin, que jamais l’appel à la prière « Allah ô Akbar » ne
retentirait sur le sol suisse. «
- Le rôle du Président de la Confédération n’a absolument rien à voir avec celle d’un Président de la Vème république en France. En Suisse son rôle est seulement représentatif. Le Président n’est que l’un des sept membres du »Conseil fédéral« - le gouvernement fédéral - qui est un gouvernement collégial, sans Premier ministre.
Le Président est le »Primus inter pares" des membres du Conseil fédéral - le premier d’entre les pairs. Il exerce son rôle en plus des tâches de son département : de son ministère si vous préférez. Il est élu dans ce rôle pour un an seulement.
Le Président en tant que tel, n’a donc d’influence sur la formation de l’opinion publique suisse, que rapportée à son appartenance au Conseil fédéral, soit 1/7 du Conseil fédéral. C’est en fait le Conseil fédéral pris dans son ensemble qui peut exercer une influence sur la formation de l’opinion publique, mais pas le Président lui-même.
Cordialement !