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Commentaire de Pierre de La Coste

sur Le Progrès, ce mythe fondateur de la modernité


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Pierre de La Coste Pierre de La Coste 7 décembre 2009 12:34

@polemikvictor et plancher des vaches :
Sur cette courbe qui existe depuis des millénaires, celle de l’accroissement des connaissances, mais qui prend une forme vertigineuse, donnant l’impression d’une « perte de maîtrise », on peut avancer deux pistes :
Il y a peut-être eu « perte de maitrise », devant des découvertes essentielles dans le passé, mais elles s’étalaient sur des siècles. Par exemple, la Révolution copernicienne a provoqué un ébranlement des consciences et peut-être une angoisse, mais lentement diffusée dans la société cultivée : nous ne sommes plus le centre du monde. Après la première utilisation de la poudre à canon, les soldats ont du penser que la guerre devenait totalement inhumaine avec ces « armes de destruction massive »...est-ce que les contemporains n’ont pas eu le sentiment de quelque chose d’unique dans l’Histoire, d’être la génération qui fait face à une évolution non maitrisable ?
Deuxième piste : les découvertes, scientifiques et techniques, majeures sont-elles devant nous ou derrière nous ? Le feu et la roue ne sont-ils pas infiniment plus importants que le chemin de fer et l’électricité ? (et d’ailleurs n’ont elles pas, ces découvertes primordiales, provoqué des bouleversements et des angoisses, des renversements de hiérarchies et de classes sociales). L’invention de la métallurgie est un saut technologique bien plus crucial que la création des puces en silicium puisque la première conditionne la seconde...
Nous serions, en quelque sorte, victime d’une erreur de perspective : il n’y a pas de plus en plus d’inventions et de découvertes, mais de moins en moins, ou toujours moins fondamentales...


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