Un travailleur est un esclave à temps partiel. C’est le patron qui décide de l’heure à laquelle il vous faut arriver au travail et celle de la sortie - et de ce que vous allez y faire entretemps. Il vous dit quelle quantité de labeur il faut effectuer, et à quel rythme. Il a le droit d’exercer son pouvoir jusqu’aux plus humiliantes extrémités. Si tel est son bon plaisir, il peut tout réglementer : la fréquence de vos pauses-pipi, la manière de vous vêtir, etc. Hors quelques garde-fous juridiques fort variables, il peut vous renvoyer sous n’importe quel prétexte - ou sans la moindre raison. Il vous fait espionner par des mouchards et des chefaillons, il constitue des dossiers sur chacun de ses employés.
Le travail - l’esclavage salarié et la nature de l’activité qu’il induit - constitue en lui-même une bien plus valide explication à la crétinisation rampante qui submerge le monde que des outils de contrôle aussi abrutissants que la télévision ou le système éducatif.
Les employés, enrégimentés toute leur vie, happés par le travail au sortir de l’école et mis entre parenthèses par leur famille à l’âge préscolaire puis à celui de l’hospice, sont accoutumés à la hiérarchie et psychologiquement réduits en esclavage. Leur aptitude à l’autonomie est si atrophiée que leur peur de la liberté est la moins irrationnelle de leurs nombreuses phobies.
Merci à Fergus qui ne travaille pas 18 heures puisqu-il est en retraite encore que lui il répond à une majorité de commentaires ce qui ne se fait plus guère de nos jours, mais là je pense que celà relève de la courtoisie et du respect et non d- un travail.