bonjour,
sarkozy claque la porte à la tradition humaniste de l’enseignement depuis plus de 2 siècles :
lorsque bonaparte a voulu la création des lycées, pour former élites françaises selon l’adage « un esprit sain dans un corps sain ».
l’histoire est une matière fondamentale pour ouvrir l’esprit et comprendre notre monde, ainsi que le soulignent les participants du colloque intitulé « Apprendre l’histoire et la géographie à l’École ». Paris, du 12 au 14 décembre 2002
"Les finalités de l’enseignement d’une histoire et d’une géographie pour tous
Antoine Prost : Au milieu des années 1920, à l’apogée de l’efficacité de l’école primaire, un élève sur quatre au niveau du certificat d’étude était capable de dire qu’en 1789 avaient eu lieu la réunion des États Généraux et la prise de la Bastille. Ce rappel doit inciter à rester modeste sur les objectifs.
La première finalité de l’enseignement de l’histoire est de permettre aux élèves de comprendre le monde social et politique dans lequel ils vivent en leur donnant le vocabulaire et la syntaxe nécessaires pour nommer les réalités (aristocratie vs bourgeoisie, population agricole vs population rurale, gouvernement vs administration, etc.). De ce point de vue, l’histoire et la géographie se rapprochent par le large répertoire linguistique qu’elles partagent. Si l’histoire constitue aujourd’hui encore le moyen privilégié de penser la société, c’est parce que la France s’est pensée elle-même depuis le milieu du XIXe siècle à travers l’histoire.
Le deuxième objectif de cette discipline tient à l’évolution des conceptions de la temporalité. Après une conception cyclique (agricole et liturgique) au Moyen Age, puis une conception linéaire et orientée à l’époque des Lumières (le temps du progrès), notre société voit l’émergence d’une temporalité pointilliste, constituée d’une succession de moments forts, qui exclut le projet et même la continuité. Or l’événement historique se distingue du moment fort en ce qu’il a des causes et des conséquences. L’histoire enseigne que les réalités actuelles résultent de choix antérieurs et que les choix actuels déterminent notre avenir collectif, ce qui légitime pleinement la place faite au récit dans l’enseignement de l’histoire.
Le troisième objectif est d’apprendre aux élèves que, dans le monde social et politique, tous les énoncés ne sont pas acceptables, tous ne se valent pas. En montrant qu’il est une vérité à chercher, une vérité qui repose sur des faits, même si elle est réfutable, l’histoire combat le relativisme. C’est important pour le lien social : il n’y a pas de consensus possible dans une société si l’on ne commence pas par admettre qu’il y a des affirmations fausses et d’autres qui sont exactes et si l’on n’apprend pas à distinguer les unes des autres."
l’histoire a toujours dérangé les dictateurs. c’est même une des premières matières à être remaniée ou à être interdite, avec la philosophie, dans les programmes scolaires...
un pas de plus vers la pensée unique ?
20/12 23:40 - Juju Dredd
Exactement, j’ai toujours pensé que la nouvelle UMP de Sarkozy est d’extrême-droite, on
09/12 14:10 - Bardamu
Je vais t’avouer un petit secret, Taska : j’ai toujours trouvé beaucoup de charme (...)
09/12 11:41 - Arnes
@ finael Et je repete genocide : quand un pouvoir decide d’interdire une religion, (...)
09/12 10:29 - vero87
Peut-on attendre d’un diplômé market et ancien manager de l’Oréal ( ou le contraire (...)
09/12 10:28 - kitamissa
non Céphale ... l’extrême droite n’a rien à voir avec l’equipe (...)
08/12 22:34 - finael
« L’école de la république » avait pour objectif de former des citoyens, aptes à choisir (...)
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