• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Michel Koutouzis

sur Mythes, histoire et géographie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Michel Koutouzis Michel Koutouzis 8 décembre 2009 17:34

Comme vous dites très justement sur un de vos articles, l’homme est aujourd’hui sous l’influence des médias, « sculpteurs de la réalité aux talents discutés ». Vous faites aussi allusion au hasard, le destin je pourrais dire, qui, connu d’avance dans sa totalité, nous dicterait des actes irréprochables mais nous priverait de notre libre arbitre. La technologie, la science, avancent de la même manière, empirique, faisant des impasses et s’aliénant des nécessités. Libre d’un côté, prisonnière de l’autre. Ce n’est donc pas un hasard, si toute une série de choix scientifiques sont dictés, financés, interdits ou au contraire développés par la cité. C’est de celle-ci que je parle, et non pas de la science. C’est elle qui se doit cohérente, avant-gardiste, économe, et surtout anticipatrice. Lorsque celle ci devient dépendante de l’urgence, des « mauvaises nouvelles » comme vous dites, elle cesse d’être pensante, elle agit comme l’individu que vous décrivez, elle devient elle même prisonnière, des médias par exemple, elle n’est plus autonome. Les mythes fondateurs, la superstructure idéologique, l’intériorisation des règles et des lois le coût que chaque société a du payer pour les avoir (histoire) et les défendre (géographie-s) ne doivent pas s’éclipser sous le poids de la spécialisation qui crée des citoyens sans repères et perturbe les solidifiants d’un socle social. Homère enseigne la grandeur de la mortalité, Aristote l’utilité du politique, Thucydide le fait « que nous autres civilisations savons désormais que nous sommes mortelles » bien avant Mauriac. Nous avons des mythes aujourd’hui, souvent éphémères et changeants, nous avons même nos propres gladiateurs. Cependant le mythe du progrès, de la science, d’une avancée linéaire imperturbable que rien n’arrête n’est plus de notre monde.

Je vous concède Hollywood, et plus généralement votre remarque sur le cinéma. Ce fut un mauvais exemple, une tournure maladroite : l’image ne remplace pas la réalité et le global tout simplement n’existe pas. 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès