Lulu est très complet. Son argumentaire repose sur le fait que le service public c’est la même chose que le service privé. Une première différence vient du fait que chaque enfant a de plein droit l’accès gratuit au service public, alors que l’école privée choisit librement ses clients et n’est pas obligée de les garder. Une autre différence est que l’école privée demande aux parents de payer, de plein droit, ce qui est interdit dans le public. Pour les enseignants pas de différence, l’Etat les paie comme la direction pareil que dans le public. Seul le directeur reçoit en plus une indemnité du diocèse de 3000 euros par an en moyenne.
Une mairie est tenue d’assurer l’accueuil des enfants de la commune à l’école publique, pas à l’école privée sur laquelle il n’a aucun pouvoir. Une mairie c’est un service public, et le plus gros des effectifs de fonctionnaires municipaux travaillent dans les écoles publiques. L’école d’ailleurs aux origines était dans la mairie école. Rien à voir avec le privé qui ainsi porte bien son nom : il n’est pas public, il n’est pas à disposition de tous, il n’est pas indispensable, et dans la majorité das communes il n’est pas là et ça va aussi bien..
Pour faire un parallèle, les transports scolaires au collège sont financés par le conseil général, autre service public, de même que lorsqu’il y a des regroupements par niveau (les CP ou Cours élémentaires ici, les Cours moyens dans la commiune voisine), ce sont les mairies qui payent.
Une famille peut trouver que l’horaire du car de ramassage qui fait des détours pour prendre tout le monde (en campagne ça peut durer presque une heure), et cette famille peut chosir un transport privé (un taxi, ça arrive), au lieu du transport public. Le siège à disposition de l ’enfant reste certres vide dans l’autocar qui moins chargé consomme un peu moins de gas oil, et la famille qui voit que le service public public assure la gratuité pour tous peut demander à se faire payer son taxi perso par la collectivité.
Je sais bien qu’il serait plus commode de disposer dans une commune d’ une école par secte (les sectes sont comme chacun sait les religions des autres), d’une pour les familles de francs maçons, d’une autre pour les agnostiques et encore une autre pour les athées....et que tous les contribuables devraient payer les aises de chacun. Mais il n’y arriverait pas financièrement.
Et cette façon de séparer les enfants à l’école ne crée pas l’intégration de tous dans la République, garante de la liberté de chacun de croire ce qu’il veut dans un vivre ensemble différent.
C’est pourquoi la loi reconnaît un plus au service public par rapport au service privé.
Claude B