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Commentaire de abdelkader17

sur Les héros musulmans de Chasselay


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abdelkader17 11 décembre 2009 17:10
Sétif, Guelma, 8 mai 1945 :l’histoire occultée ?
Rappel des faits Pour la première fois en soixante-quatre ans, un espace public officiel français, la mairie de Paris, s’est souvenu, dans un colloque, des massacres de Sétif et de Guelma en Algérie. Des événements occultés par l’histoire française.

« Cela fait soixante ans que j’attends cet événement ! » L’intervention d’Ahmed, un octogénaire algérien de Sétif, est éloquente quant au déni qui a caractérisé les massacres du 8 mai 1945 commis par la France coloniale en Algérie.

Le mercredi passé, l’Hôtel de Ville de Paris a abrité un colloque sur cette question afin de faire savoir, d’après Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris, « ces événements, très complexes, très douloureux et injustifiables qui ont été les grands oubliés dans l’histoire de la France ». Pour l’élue communiste, qui a tenu a ceque ce colloque ait lieu, l’amnésie s’explique par le fait que « politiquement il semblait insupportable de reconnaître de telles horreurs, quand on en était à dénoncer celles de l’Allemagne nazie ».

L’historien Olivier Le Cour Grandmaison, qui a proposé ce colloque, raconte à propos de ces massacres peu connus des Français : « Pendant que l’on fêtait la Libération en métropole, des « indigène » étaient arrêtés en masse, exécutés sommairement, fusillés à Sétif et Guelma parce qu’ils avaient osé revendiquer l’application des principes de liberté, d’égalité, de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes contre l’ordre colonial. »

Cette journée qui s’est terminée après la diffusion de l’Autre 8 mai 1945, un documentaire de Mehdi Lallaoui, est un premier pas vers la « connaissance » et la « reconnaissance » des crimes d’État du 8 mai 1945 alors que « jamais depuis la fin de la guerre d’Algérie, continue le même historien, un président de la République et la majorité qui le soutient n’avaient à ce point réhabilité le passé colonial de la France ».

Passionnés, les débats l’ont sans doute été. Un nostalgique de l’Algérie française a indigné la salle lorsqu’il a qualifié les crimes coloniaux de « quelques « bavures ». Mais il ne faut pas oublier, a-t-il cru bon de préciser, « les oeuvres civilisatrices accomplies par les missionnaires et les enseignants ». Par ailleurs, l’intervention d’une nationaliste algérienne, qui s’est souvenue que Charles de Gaulle avait traité les Français de « veaux », n’a pas manqué de soulever un tollé.

Les actes du colloque seront publiés dans les prochains mois avec le soutien de la Mairie de Paris. L’Humanité vous livre déjà quelques extraits.

Ali Chibani


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