Comprendre le centrisme dans la France de décembre 2009 est un test intellectuel très difficile.
Mais non. C’est très simple au contraire. Le centrisme est mort, point barre.
A l’heure actuelle, on a en France d’une part le projet capitalo-financiaro-populacier du président, d’autre part un ensemble de baronnies régionales qui se réunissent périodiquement pour tenter d’exhiber tant bien que mal une posture commune globale ’de gauche’ (pour qui parvient à déterminer ce que cela veut dire), et enfin le projet humaniste du Mouvement Démocrate, qui se définit indépendamment des deux autres. Pour être complet, on peut ajouter une offre écologiste dispersée, qui aura sans doute du mal à perdurer de manière indépendante dans la mesure ou son fond de commerce est maintenant partagé et revendiqué par tous ; et évidemment des extrêmes sans lesquels la politique serait bien triste.
Avec le président, on a la monarchie absolue, où le succès passe par la destruction de l’adversaire.
A gauche, la féodalité médiévale, chacun est fort dans sa région mais il n’y a pas d’unité nationale.
Le Mouvement Démocrate essaye de remettre au gout du jour une démocratie de plein exercice.
Le centrisme façon VGE ou nouveau centre n’a plus sa place dans ce paysage. Il a été digéré par l’UMP en 2002 et 2007. Et ce ne sont pas les tentatives pathétiques de M. De Charette (en mission commandée ?) de faire revivre une légitimité perdue qui le referont exister.