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Il ne s’agit pas d’un combat simpliste entre laicité et religion, mais entre souverainisme et communautarisme.
L’islam d’aujourd’hui, contrairement au catholicisme, est une religion reliant une communauté nouvelle et encore minoritaire en Europe. Ainsi les revendications particulières de l’islam sont perçues par une grande partie des populations d’ Europe comme des intrusions dans notre souveraineté et non de simples revendications relieuses. Cela se complique du fait de la nature théocratique de l’islam qui ne distingue pas le religieux du temporel. L’islam ne peut pas se contenter d’un espace spirituel, il lui faut à terme conquérir l’espace politique.
Si la laïcité existe en Europe ce n’est pas tant du fait des révolutionnaires de 1789 que de la philosophie chrétienne distinguant dans sa charte fodammentale (le nouveau testament) les affaires de César de celles de Dieu. Bien qu’n Europe la politique fût longtemps mêlée aux affaires religieuses, l’idée d’une séparation des pouvoirs à été présente.
Or aujourd’hui nous demandons aux musulmans d’intégrer un principe d’origine chrétienne, et antagoniste à leur philosophie : la laicité. Nous prétendons accepter leur différence, tout en n’acceptant pas qu’ils vivent selon leurs principes religieux.
Pour simplifier, nous devons comprendre qu’une religion n’est pas une simple affaire de foi. Il s’agit aussi et surtout d’un système reliant des hommes entre eux. Or les principes fondamentaux de l’ islam non seulement nous sont étrangers mais sont en plus de nature théocratique, donc antagonistes à notre civilisation et notre mode de vie...d’où le problème.