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Commentaire de Tribert

sur Mangeons-nous trop de viande ?


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Tribert Tribert 12 décembre 2009 10:20

« Les hindouistes ne sont pas exclusivement végétariens : les protéines animales leur sont fournis par le lait et ses dérivés. »
 
Vous voulez sans doute dire végétaliens, les végétariens consomment des produits laitiers, du miel, des oeufs, produits animaux mais pas de la chaire.

Sachez tout de même, que produire des produits laitiers et des oeufs nécessite oblogatoirement l’exploitation animale et de tuer des animaux indirectement.
En effet, ce point est trop souvent négligés par les végétariens, essentiellement parceque nous sommes déconnectés du vivant et de la paysannerie vivrière. Le végétarisme théorique est un concept très urbain et intellectuel.
Des poules ne pondent des oeufs qu’une partie de leur vie, comme les humains. Un producteur "rationnel économiquement" et pas forcément respectueux de la vie de ses volailles, est obligé de tuer les vielles poules, pour les manger ou pire les jeter. De même, l’élevage de pondeuses suppose d’éliminer les mâles qui ne pondent pas.
Les animaux laitiers produisent du lait une partie de leur vie. La lactation nécessite une naissance chaque année. Les producteurs ne peuvent pas garder les mâles, comme pour les poules. Et dans les deux cas, même en bio, élevé en plein air, label rouge permaculture etc...
Si on n’élimine pas les mâles, ou les « vieux », qu’en fait on ? Où les met on , dans la nature ?
Qui les nourrie ?
Tout cela pour dire que le végétarisme (non végétalien) est impossible agricolement parlant, sauf collaborer avec des carnivores...mais alors ce ne peut plus être une éthique...
Seules solutions cohérentes pour les végétariens insistants : cueillir les oeufs dans la nature dans des nids sauvages, attraper une biche sauvage allaitante (pas facile, en plus elle a de grandes chances de mourir de stress ou de s’étrangler à une corde,...je l ai vécu) et la traire.

Ou bien accepter qu’on fait partie de la communauté du vivant en interdépendance permanente, et qu’en conscience, du moins pour nous les humains, on prélève le strict minimum nécessaire à nos besoins.

Je prefere une société paysanne, où la consommation de protéine animale est minimale et raisonnable, par chasse respectueuse et/ou élevage/pêche respectueux, sans culpabilités par rapport à nos besoins conscientisés, qu’une société immature, qui se culpabilise , qui fabrique des compléments alimentaires nécessitant pas mal d’énergie grise, pour compléter les carences des végétaliens, qui nécessite tout un complexe agro-industriel, et où les gens sont de plus en plus déconnectes du vivant des réalités culturales, attrophiés car incapable de produire sa nourriture ni bricoler sa maison, ni reconnaître une plante sauvage.


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