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Commentaire de beuhrète 2

sur L'Islam en France : Les Musulmans répondent à la tribune de Nicolas Sarkozy


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beuhrète 2 12 décembre 2009 16:44

Extraits d’un article du Monde.

« Quand on est prêtre en banlieue on ne peut pas faire fi de l’islam », témoigne Régis Charre, qui vit seul dans l’imposante cure de Vaulx-Village. Cet ancien dessinateur industriel « gère » quatre églises, qui réunissent 2 % de la population, dans un environnement marqué par une forte pratique de l’islam. Comme tous les prêtres et imams militants du dialogue interreligieux, il défend l’intérêt de ces échanges pour la qualité du « vivre ensemble » et l’approfondissement de la foi de chacun. "En s’expliquant les uns aux autres comment on se rapproche de Dieu on s’enrichit", témoigne en écho Faouzi Hamdi, le responsable musulman de Vaulx-en-Velin. (...)

"Pendant le ramadan, je participe à la rupture du jeûne avec une dizaine de paroissiens« , se félicite le prêtre de Vaulx-en-Velin. »Pour Noël, le responsable musulman nous a souhaité bonne fête à l’église ; il a été applaudi", témoigne aussi Jacques Purpan, prêtre à Saint-Fons. Convaincu de l’importance de « connaître l’autre », il a fait visiter la mosquée aux élèves du lycée privé... et attend que ceux de l’école coranique viennent voir l’église... "On se rejoint aussi autour du soutien aux sans-papiers", ajoute Régis Charre. En revanche, pour l’action sociale et caritative, la coopération est inexistante.

Si les relations entre responsables catholiques et musulmans sont de l’avis général « bonnes et basées sur la confiance », chacun est bien conscient des réticences qui, des deux côtés, freinent la rencontre entre croyants. "La concentration de Maghrébins dans les quartiers populaires ne facilite pas les échanges avec les cathos lambda", juge le père Charre. Ces derniers ne voient pas d’un bon oeil les mariages mixtes dans lesquels l’islam s’impose, surtout à la naissance des enfants.

"Dans les milieux populaires, on constate une difficile cohabitation« , reconnaît le prêtre de Saint-Fons. »Que l’on ne puisse plus acheter de saucisson dans les boucheries du quartier, ça a le don de « taquiner » les Gaulois« , raconte l’ancien prêtre-ouvrier.

 »Il est vrai aussi que les fidèles musulmans ne sont pas des militants du dialogue interreligieux", reconnaît Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon. « L’islam manque encore de cadres pour l’organiser », explique M. Gaci, qui juge que "nombre de musulmans, convaincus de détenir la vérité, ne voient pas l’intérêt de dialoguer".


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