@ Armand
Je ne vois rien de maladroit à citer ici Louis Aragon, qui fut un des premiers écrivains français à prendre parti, dès 1940, contre le nazisme, et pour la Résistance.
Par ailleurs, en 1940 ; en septembre, il est incorporé comme médecin-auxiliaire sur le front. C’est là que, subissant en mai 1940
la débâcle des armées françaises, il y fait preuve d’un courage qui lui
vaut d’être décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.
Il n’a, en tant que membre du Parti Communiste, certes pas dénoncé le stalinisme avant que ne le fasse Khroutchev lui-même (mais n’ a jamais écrit de « panégyriques » à son adresse ; et puis, en 1944, Staline était bien dans les alliés, non ? )
En 1954, il publie « Strophes pour se souvenir », rendant justement hommage au rôle des étrangers dans la Résistance.
En 1955, en tant que directeur des Lettres Françaises, il n’a cessé de dénoncer le stalinisme, faisant découvrir, en les publiant, Soljenytsine, et Kundera, entre autres.
En 1956, il soutiendra les insurgés de Budapest.
Les Lettres Françaises furent également à la pointe du combat pour la dénonciation de l’invasion de Prague en 68.
Il est, par ailleurs, certainement un des plus grands écrivains de langue française.
Faut-il encore rappeler ici que le Parti Communiste français, fut LE parti principal fournissant à la résistance, son plus grand lot de combattants, qui en payèrent chèrement le prix ?
Et pas seulement après la rupture du pacte Germano-soviétique ; nombreux sont ceux qui quittèrent le parti, pour fonder le parti de l’Union Populaire Française.
Puis ils entrèrent en résistance dès Juillet 1940 ; qui d’autre, en France, à ce moment, était déjà dans la Résistance ?
Donc, Aragon me semble particulièrement adapté en la circonstance.