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Commentaire de Daniel Roux

sur Karachi, Balladur, Sarkozy (?) la justice est saisie !


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Daniel Roux Daniel Roux 16 décembre 2009 13:21

Laissons la justice suivre son cours. Une surprise est toujours possible quoique improbable, tant cette institution est noyautée et affaiblie par le pouvoir toujours prompt à dénoncer la soi-disant volonté des juges de contrôler les politiques. (cf Eva Joly - Notre affaire à tous - Gallimard).

Le roi est nu, car tout se sait, mais pas sans protection, puisque les preuves sont protégées par le « secret-défense » détourné. 

Sarkozy a bien compris que grâce à Chirac et à une interprétation abusive de la Constitution par la cours de cassation, il était intouchable pendant la durée de son mandat.

Quoiqu’il fasse car le Président de la République est juridiquement un irresponsable..

C’est d’ailleurs la seule chose qu’il ait bien comprise en ce qui concerne sa fonction. C’est sans doute pourquoi, nous prenant certainement pour des imbéciles, il se proclame le seul décideur parce que responsable de tout.

De ses mentors et compères Balladur et Chirac, il a repris les bonnes recettes qui permettent d’éviter les mouvements populaires contrariants. Le fameux « Dormez tranquille. Faites moi confiance, je m’occupe de tout » et le détournement de l’appareil judiciaire à des fins partisanes par le contrôle de positions stratégiques.

Certains magistrats debout ou assis, bien connus et bien médiatiques, ont fait toute leur carrière au service du pouvoir. Les puissants trouvent toujours des hommes qui mettent leur ambition personnelle au dessus de leurs devoirs républicains.

Apparemment, Il faut bien que quelqu’un s’occupe de saucissonner ou de délocaliser les affaires lorsque le feu est à la maison, de surveiller les juges et les procureurs, d’accélérer ou de retarder les promotions, voire de déstabiliser, de cambrioler ou de menacer les magistrats, toutes choses vues et dénoncées à plusieurs reprises.

L’éthique m’oblige à préciser que ces dérives ont toujours eu cours, mais je déplore que rien ne soit fait pour mettre un frein à cette corruption, bien au contraire.

Le nec plus ultra est d’avoir les procureurs et les juges des cours des plus hautes juridictions dans sa poche. Ce n’est pas vraiment difficile puisque, là comme ailleurs, aujourd’hui comme hier, par effet de décantation, un système perverti contrôlé par un pouvoir pathogène pousse les collabos vers le paradis et les résistants vers l’enfer.

Cela explique peut-être, que les hommes politiques pris la main dans le sac, lâchés ou dénoncés par leurs compères pour être finalement condamnés, bénéficient d’une curieuse mansuétude de la part des juges, contrairement à ceux qui défendent la démocratie en manifestant, et sont accusés sans aucune preuve, de rébellion. 

Heureusement, ces moutons noirs sont minoritaires malheureusement, leur magnifique carrière peut susciter des vocations et des renoncements. 


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