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Commentaire de ZEN

sur Après la Grèce, le top 10 des faillites à venir ! Vers la « boucherie sociale » !


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ZEN ZEN 17 décembre 2009 16:10

Boucherie ou « bricolage social » ?

Michel Husson craint qu’en sortie de crise, la recherche de rentabilité n’accélère la précarité de ceux qui ont un emploi. Ce qu’il résume d’une formule : la généralisation du « bricolage social ».
« Dans la récession, bien des dispositifs qui ont permis d’amortir le choc sur l’emploi s’apparentent à une RTT de fait : chômage partiel, baisse des heures sup. Dans la période de sortie de crise, les entreprises vont chercher à rétablir leur rentabilité en ajustant à la baisse les effectifs ou en multipliant les contrats précaires. La question qui se pose maintenant est celle de la répartition du volume global de travail  : après tout, le chômage est une forme-limite de réduction du temps de travail. Il faudrait une modification radicale du mode de partage du travail (moindre durée du travail, plus d’emplois) et de la répartition des revenus (moins de dividendes, plus de salaires). Si cette modification n’est pas amorcée, on va vers un bricolage social qui va durcir toutes les tendances déjà à l’œuvre, que l’on peut résumer par un fractionnement du salariat avec une multiplication des statuts précaires, sous la double pression de la quête de rentabilité des entreprises et du rééquilibrage des finances publiques. »

________A en croire Pierre Concialdi, cette précarisation est déjà à l’œuvre à travers le Revenu de solidarité active (RSA). Pour le chercheur, ce dispositif qui remplace le RMI risque de rater son but proclamé d’endiguement de la précarité via l’incitation à reprendre un travail.« Ce dispositif encourage encore davantage qu’auparavant les salariés à accepter ces emplois à temps partiel. Les premiers bilans – certes partiels – tirés de l’expérimentation du RSA confirment que ce risque existe bel et bien. Dans les zones tests où était expérimenté le RSA, les emplois retrouvés se concentrent davantage sur les temps partiels et ils sont moins rémunérateurs que les emplois retrouvés dans les zones témoins (où le RSA n’était pas expérimenté). Dans ces conditions, le risque existe que le RSA – comme les dispositifs analogues de soutien aux bas salaires du type de la PPE – ne soit pas une solution à la précarité mais, au contraire, un des éléments qui contribuent, sinon à son développement, du moins à son maintien. »

-Vers une précarité généralisée ?
-Précarité pour tous, la norme du futur ?


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