Bonjour
Votre questionnement est légitime.
C’est sur la base du rapport très officiel du Haut Conseil de la Santé Publique [1]
publié cet été, que la France a commandé ses 94 millions de doses, soit
10% de la production mondiale. On y trouve quelques vacheries type
Ponce Pilate, sur l’adjuvant : « Concernant les
adjuvants de type émulsion lipidique, il est impératif d’insister sur
l’absence de données de tolérance à long terme lors de l’utilisation de
cette classe d’adjuvant, notamment en cas de vaccination de masse. La
perspective d’utiliser dans ces conditions un vaccin contenant un
adjuvant stimulant fortement l’immunité chez des sujets dont le système
immunitaire est en pleine maturation ou modifié n’est pas sans soulever
de nombreuses questions et doit être étudiée ».
Mais ce qui est particulièrement intéressant c’est l’estimation de l’efficacité des scenarii vaccinaux (page 14) selon la vitesse d’exécution :
« L’impact
de la vaccination, en termes de réduction du nombre total de malades,
est d’autant plus grand que la couverture vaccinale est large, que le
vaccin est efficace et que le schéma vaccinal est complet (deux doses
de vaccin prépandémique). »
« Quelque
soit le scénario, le début tardif de la mise en œuvre de la vaccination
(à J30 au lieu de J0 la rend inefficience d’un point de vue
épidémiologique. »
« La vaccination des adultes de 15 à 45 jours réduit la baisse du taux d’attaque de près de 50 % (15 % vs 22 %). »
En résumé, contre le H1N1, la seule action efficace pour endiguer la vague virale c’est la blitzkrieg ou “guerre éclair” de la vaccination, mais pas la guerre de tranchées s’étalant sur plusieurs mois !
Bon WE