Ce qui est sûr c’est que cette islamisation de l’occident, par le
nombre croissant des musulmans présents sur son sol, fait parler et
réfléchir.
Dans une hypothèse de réflexion plus optimiste on
peut se dire que l’on réfléchit sur la base d’un constat qui est
peut-être déjà dépassé sans que nous ne le percevions.
Il en va
ainsi des modes : Tout le monde se met soudain à penser de la même
façon en même temps et oublie de voir tous les signes positifs, plus
discrets, qui devraient corriger la vision alarmiste. Les nouvelles
clés de réflexion pour la société de demain sont cachées et nous en
sommes à réfléchir sur une analyse trop évidente pour être parfaitement
exacte.
Il en va ainsi des modes religieuses, elles aussi.
L’islam
est vu par le prisme intégriste, qui peut effectivement séduire une
partie de la communauté musulmane, et qui pourtant est beaucoup plus
influencée par le mode de vie et la philosophie occidentale qu’elle ne
veut bien le reconnaître.
Si cet intégrisme ne triomphe pas par la
force, la peur et la coercition (et il pourrait y parvenir ici où là),
ces idées intégristes connaîtront un pic de popularité (pic qui est
peut-être déjà atteint sans que nous ne le voyions) pour refluer vers
des niveaux moins problématiques.
Il convient de rester très
vigilants mais Il serait dangereux de surestimer la force
d’entrainement des idées intégristes au sein même de la communauté
musulmane.
Cette grande partie de la population qui ne s’exprime
pas (ce que l’on regrette régulièrement), cette partie qui s’intègre
malgré tout, vaille que vaille et à son rythme, Ce silence des
musulmans modérés, cela ne veut pas dire qu’ils n’existent pas comme
force de résistance et qu’ils ne seront pas capables de poser
d’eux-mêmes les barrières à l’influence intégriste.
Connaissant le
problème de l’intérieur ils pourraient si besoin se réveiller au moment
opportun pour signifier clairement les préférences de la majorité de
leur population en s’appuyant eux aussi sur les idées des sociétés
laïques qui les auraient plus pénétrées qu’on ne veut le croire.