Marlène a même eu une liaison avec le jeun e général américain Gavin - c’est dire son éclectisme !
En revanche, je suis sceptique sur la responsabilité des religions dans le Nazisme. Je pense plutôt à une « brutalisation » croissante depuis l’écrasement des révoltes de 1848 (les centaines de milliers d’Allemands qui émigrèrent aux USA à l’époque étaient parmi les plus éclairés, et sur place au Nouveau Monde, ils étaient à la pointe du combat contre l’esclavage et pour un traitement décent pour les Indiens), en passant par l’unification de 1870. C’est la caste militaire prussienne qui fut à l’origine des premières exactions planifiées contre les civils au XIXe siècle. Plus tard, au sortir de l’hécatombe de 14-18, c’est cette même caste qui organisa tranquillement le massacre de (littéralement) milliers d’hommes, femmes, enfants à la prison de Moabit après l’échec du Spartakisme. Pourtant c’étaient des Allemands « aryens ».
Plusieurs observateurs de l’époque (dont l’auteur de livres de voyage Sybil Bedford, fille d’un baron allemand) incriminent surtout la rencontre de l’obéissance aveugle du soldat prussien avec une brutalité toute moderne et quasi mécanique. Ajoutons à cela les théories raciales qui avaient déjà cours dans l’entourage du Kaiser (même les théories farfelues de la « Terre creuse »), et la suite semble logique dès lors qu’on décrètait une catégorie entière à éliminer.
Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne restait pas quelques humanistes parmi les Jünkers....
Sans les théories raciales pseudo-scientifiques, il n’y aurait pas eu d’Hitler. Mais sans l’instrument docile de l’armée allemande, ces théories n’auraient pas été appliquées.