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Commentaire de ZEN

sur Burqa : interdire ou bannir, il faut choisir


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ZEN ZEN 23 décembre 2009 11:00

BM
Comme il fait froid, j’en ai acheté une, c’est très pratique... smiley
Il faut faire un peu d’histoire...

À l’origine, la burqa n’avait pas le sens qu’on lui donne aujourd’hui. Par exemple, le tchadri, le vêtement traditionnel des femmes en Afghanistan est au sens littéraire une burqa. Le tchadri, mot persan et synonyme de burqa, ne couvre pas le bas du pantalon des femmes et il est adapté pour que les femmes sortent leurs bras pour faire le marché, par exemple. Les mains sont visibles. Certains types de tchadri sont même ouverts par devant, légèrement en dessous de la taille laissant paraître robe et pantalon.

La burqa , selon le spécialiste de l’Islam et politologue français Olivier Roy, est une invention récente du mouvement intégriste salafiste dans les pays du Golfe et au Pakistan[2]. Avec ce vêtement qui ne date que d’une vingtaine d’années, l’enfermement de la femme est plus total qu’avec un tchadri puisqu’il s’accompagne de gants pour cacher les mains et que même les pieds sont dissimulés. Dans les pays où seuls les yeux n’étaient pas cachés, obligation est faite aux femmes de porter des lunettes de soleil ou de cacher leurs yeux à l’aide d’un morceau de tissu fin permettant de voir sans être vues.

Ce voile intégral, qui se répand depuis une vingtaine d’années dans les parties les plus rétrogrades des communautés musulmanes du monde entier, accentue ainsi violemment la tradition séculaire du purdah[3]. Le philosophe Abdennour Bidar juge que le port de la burqa outrepasse largement cette tradition, et qu’il ne se fonde sur aucune prescription coranique, y préférant pour sa part le voile laissant à découvert le visage, voire l’absence de tout voile et l’intériorité de la pratique religieuse[3]



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