Il me semble important de discerner ce qui reste comme la trace d’un génie artistique et architectural (les cathédrales, les abbayes romanes, et autres édifices religieux), et le symbole de ce qu’elles représentent : à savoir la formidable domination financière, spirituelle, politique d’une église la plupart du temps corrompue, mêlée aux trafics des pouvoirs les plus despotiques, pratiquant l’inquisition, les excommunications, les chasses aux sorcières ; bref de l’église chrétienne, telle que les peuples de France et du monde l’ont subie pendant des siècles.
Sumer invente les zigourats, l’Egypte les pyramides, l’Islam les mosquées, qui restent, aussi, des témoignages remarquables du génie artistique et architectural de l’homme ; pour autant, ce sont, pour la plupart, des esclaves qui les ont érigés, sous la domination de pouvoirs impitoyables, concentrés dans les mains de castes de dominants et de guerriers sanguinaires.
Sanglant paradoxe pour des édifices censés rassembler des hommes pour la paix et l’amour..
En revanche, la République amène à construire des ouvrages tout aussi remarquables (barrages, ponts, opéras, théâtres, musées) qui, eux, ne sont pas marqués par la volonté d’asseoir une domination d’une caste, mais destinés à tous.
Pour moi, la grande différence est là.
Sinon, personnellement, une des actuelles « merveilles du monde » est la Sagrada Familia du génial Gaudi ; encore faut-il préciser qu’elle est l’œuvre d’un génie mystique, contemporain, et non d’une Eglise dominatrice et asservissante.