@ anty
Comme d’habitude vous répondez sans avoir lu : j’ai bien précisé que mon arrière-grand-mère avait fui la Russie tsariste !
Pour ce qui est de l’antisémitisme polonais par rapport à celui des russes : outre ce que m’en ont raconté mes grands-parents et mon arrière-grand-père qui l’avait vécu je vous suggère cette lecture :
http://www.aidh.org/Racisme/shoah/holo/26.htm
Il faut quand même se souvenir que c’est bien en Pologne que le pourcentage de juifs ayant échappé à l’extermination est le plus faible, plus faible même qu’en Allemagne nazie
Et ce n’est pas pour rien que la plupart des camps d’extermination étaient installés en Pologne : Un survivant m’a expliqué que c’était là que d’éventuels évadés avaient le plus de probabilités d’être dénoncés Même si ponctuellement certains ont effectivement été aidés par des personnes isolées.
Il faudra attendre le soulèvement de Varsovie en Août 44 pour que les nationalistes polonais acceptent de s’allier avec les réseaux de la résistance juive.
D’ailleurs c’est là l’occasion de faire tomber un autre mythe : Celui de l’armée rouge attendant l’arme au pied que l’insurrection soit écrasée sous ses yeux.
Le soulèvement débute le 1er Aout. L’armée rouge (en fait quelques avant-gardes) arrive sur la Vistule le 10 septembre au terme de l’offensive la plus rapide de toute la guerre. Elle ne pouvait pas traverser le fleuve dans la foulée, sans support, préparation, ravitaillement.
En face des insurgés polonais, Hitler a envoyé ses deux meilleurs divisions SS, équipées des matériels les plus récents (comme le char « King Tiger ») - énorme faute stratégique car elles ne furent pas là où il fallait pour contrer l’offensive soviétique - sans doute à cause de sa haine viscérale et des juifs et des polonais.
Cela ne remet pas en cause le fait que Staline ne tenait certainement pas à voir une Pologne pro-occidentale et que ce soulèvement l’a bien arrangé (le propagande soviétique a appelé au soulèvement), d’autant plus que cela a dégarni le front allemand de deux redoutables divisions blindées. Mais il avait d’autres moyens pour cela, les hongrois, roumains ou tchèques n’avaient pas non plus envie d’être soviétisés.
Et le but de l’insurrection polonaise était bien d’éviter que la Pologne passe du joug nazi au joug stalinien.