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Commentaire de Emile Mourey

sur Mais où diable la bataille des Helvètes a-t-elle eu lieu ? IIème partie


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Emile Mourey Emile Mourey 27 décembre 2009 01:15

@ Samosatensis

5) On ne peut pas me reprocher une soi disant absence de vestiges archéologiques et en même temps, refuser d’effectuer quelques sondages (dans le cas que j’ai évoqué, il suffisait d’un détecteur de métaux). Et quand vous dites qu’un archéologue n’a pas de temps à perdre, je vous signale que cela fait plus de 30 ans que je fais mes recherches.
6) Au sujet de la traduction du mot « castra », vous cherchez la petite bête. Le Gaffiot donne aussi le sens de caserne (Suétone), ce qui est un peu anachronique et d’autres dictionnaires donnent la traduction de villages fortifiés. Quant à César, comment voulez-vous qu’il s’exprime autrement que dans son langage habituel pour dire une marche en trois camps et une installation devant une position fortifiée ? Non, je ne vois pas le problème ; les lecteurs romains ne se posaient pas la question que vous vous posez.
7) Non, je n’ai pas lu le livre de Madame Gruel mais seulement la revue Gallia. Son croquismontre bien que les monnaies helvètes et arvernes sont présentes. Je constate qu’elle ne cache pas les difficultés d’interprétation quand ce ne sont pas des interrogations. En ce qui concerne les monnaies éduennes, je les explique plutôt par le fait que les Boïens se trouvaient sous la tutelle des Eduens. J’explique la diversité des autres monnaies, notamment lingonnes, par le fait que le mont Beuvray était devenu une sorte d’olympe pour la Gaule. Enfin, si j’ai mentionné la monnaie de Caledetu, c’est uniquement pour montrer les erreurs qu’on peut faire avec la méthode des cercles de M. Colbert de Beaulieu. Quant aux monnaies boïennes et germaines qui seraient absentes, il faudrait voir cela de plus près mais cela ne change pas grand chose à mon interprétation concernant l’occupation du lieu.
8) Une ville gauloise. Vous me reprochez d’avoir caricaturé votre pensée par la formule « villes gauloises, villles en bois ». J’avais cru comprendre que c’est ce que vous vouliez dire en évoquant la difficulté à retrouver les trous des traces de pieux. Je croyais également que vous étiez dans la ligne de pensée du professeur Christian Goudineau qui voit la maison de Vercingétorix  en matériaux périssables (terre et bois) (page 243 de son dossier Vercingétorix). Par ailleurs, je n’ai jamais dit qu’une capitale ne pouvait pas se déplacer puisque j’en donne des exemples dans mes ouvrages mais ne me sortez pas l’empereur Auguste comme un deus ex machina. La véritable fondation d’Autun ne date que du IVème siècle, de l’avis même des archéologues qui ont estimé la datation des portes et des remparts. Strabon qui est particulièrement précis sur ce qu’Auguste a réalisé en Gaule ne dit nulle part qu’il ait fondé une ville éduenne. Vos habitants du mont Beuvray qui descendent à Autun, au Ier siècle de notre ère, tout cela ne repose sur rien, que sur une élucubration étymologique.
Pour l’art roman, j’ai déjà répondu ? Je connais assez bien l’histoire de Cluny , ce qui est prouvé et ce qui ne l’est pas. Je sais lire les chartes anciennes aussi bien que n’importe qui et quand c’est très difficile pour les plus récentes, je m’adresse à plus compétent que moi.

Et je vous répète : la défaite de 40 n’a rien à voir dans cette histoire, ni l’équilibre des officiers de l’Armée de la République.


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