Bon article Arminius merci.
Par contre vous ne réussirez pas à me convaincre que lui n’était pas antisémite... Paix à son âme
Avant son combat pour aider les plus démunis, l’abbé Pierre, décédé dans la nuit de dimanche à Paris, a été un résistant très actif, notamment dans la région du Vercors, période de l’Occupation durant laquelle l’abbé Henri Grouès avait choisi, comme pseudonyme de résistant, celui d’« abbé Pierre » qui lui restera.
Selon le site du Musée de la Résistance et de la déportation de l’Isère (resistance-en-isere.com), Henri Grouès, entre en novembre 1931, à 19 ans, au couvent capucin de Notre-Dame de Bon Secours à Saint-Etienne, puis à celui de Crest (Drôme). Supportant mal l’univers monacal, il quitte l’ordre en 1939, année à laquelle il est nommé vicaire de la paroisse Saint Joseph à Grenoble avant d’être mobilisé à Strasbourg.
Il recueille des enfants juifs
En raison de sa santé fragile, les médecins lui prescrivent les régions de montagne. Il devient alors aumônier de l’hôpital de La Mure (Isère) en octobre 1940, puis d’un orphelinat à la Côte-Saint-André. Vicaire à la cathédrale Notre-Dame de Grenoble en 1942, il recueille des enfants juifs dont les familles ont été arrêtées lors des rafles des Juifs étrangers en zone Sud. Avec l’aide d’une soeur de Notre-Dame de Sion, il leur fait établir des faux papiers.
Grâce à ces documents, l’abbé Pierre met en place des filières d’évasion par la Suisse. A cette période, il réussira à exfiltrer vers ce pays dans une fausse ambulance, Jacques De Gaulle (1893-1946), l’un des trois frères du chef de la France Libre, gravement malade et qui était recherché par la Gestapo. Avec l’instauration du Service du travail obligatoire (STO) en février 1943, l’abbé Pierre vient en aide aux réfractaires.
Grand officier de la Légion d’honneur en 1992
Arrêté en mai 1944 par les Allemands à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), l’abbé Pierre s’échappe et rejoint Alger. Nommé aumônier sur le Jean-Bart en août 1944, il est nommé aumônier de la marine à Paris, l’année suivante. Ses activités dans la Résistance et d’aumonier dans la marine, lui vaudront d’être fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire en novembre 1946.
En décembre 1980, il est promu officier, puis commandeur en décembre 1987. Il est élevé à la dignité de grand officier en juillet 1992.
Pour protester contre le refus du gouvernement d’alors d’attribuer des logements vides à des sans-abri, il refuse de porter cette décoration jusqu’en 2001. Elevé à la dignité de grand’croix en juillet 2004, l’abbé Pierre avait reçu sa décoration des mains de Jacques Chirac en juin 2005 à l’Elysée. L’abbé Pierre était également décoré de la Médaille de la Résistance et de la Croix de guerre 39-45 avec palmes.
http://lci.tf1.fr/france/societe/2007-01/abbe-pierre-action-dans-resistance-4888025.html