Ce commentaire bien tardif mais peu importe.
Au delà de « l’opinion » de Bénichou sur l’espéranto (dont on se
contrefout), l’auteur pose un vrai sujet de débat. Comment les médias
et les médiocres qui y interviennent influencent les mentalités. Ces
étouffeurs, gardiens de la pensée unique et du système de contrôle des
pensées sont devenus des prescripteurs d’opinions que les élus et
autres responsables écoutent malheureusement. C’est la même phénomène
que pour les sondages , boules de cristal modernes.
Pour info Gérard Miller reconnaissait il y a un an sur France Inter que
pour participer à l’émission de Ruquier sur Europe1, il touchait 1500
euros par émission !
Cette caste médiatique est la nouvelle aristocratie.
Le lien avec la
défection de la plus masse pour l’espéranto vient de là ! Même ceux dont
la langue maternelle est mise à mal par l’anglais international
défendront ce dernier, même si ils ne le parlent pas ou mal. C’est défendre un pouvoir que l’on espère obtenir pour soi mais pas pour tous. Espérer faire partie de la cour, de l’aristocratie, de l’élite. C’est ainsi que les pauvres votent plutôt pour des riches ; que des républicains se pâment devant des histoires de princesses, même modernes ; etc... « L’homopetitus » préfèrera toujours avoir tort en hurlant avec des Bénichou, plutôt que d’avoir raison seul.
Ce qui m’amène à l’argument du nombre de locuteurs pour juger de la qualité d’une langue. Ne tombons pas dans ce piège de l’argument des moutonniers. Cela me rappelle un auditeur qui un jour dit :« le jour où tout le monde sera dehors pour faire la révolution, je serais le premier ».
En quoi le nombre de locuteurs fait la qualité de la langue ? Depuis quand ?
Je ne ferais pas l’affront de citer les centaines de langues parlées par moins de un million de personnes. Les langues mortes sont-elles ipso facto des langues nulles et sans intérêt ?
Le débat sur le côté naturel ou artificiel d’une langue est également absurde. Qui oserait affirmer qu’une langue est totalement naturelle ? Ou alors il faut croire que culture et nature c’est la même chose ! Et puis est-ce un argument encore une fois ? L’espéranto serait la seule langue artificielle que cela ne serait pas un argument pour la dénigrer.
Merci Henri pour ton article, qui va bien au delà du débat sur l’espéranto