Elisabeth Badinter.
Extraits :
Dit avec des mots disant son horreur, ce qu’elle pense de l’uniforme préféré des talibans : « une prison pour les femmes » et un signe de « discrimination féminine », n’hésitant pas, sur une question du journaliste, à affirmer, tranquillement et avec force, que la lutte contre la burqa et la lutte contre le voile c’était la même chose.
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’’porter le voile, c’est non seulement un signe terrible d’incivilité, mais aussi d’impolitesse", puisque c’est, forcément, ne pas faire ce qu’exige "le respect minimum de l’autre, à savoir lui montrer son visage" et elle a pris l’exemple des accompagnatrices voilées de sorties scolaires, qui constituent "un exemple inacceptable donné aux enfants« , mais c’est aussi refuser l’intégration car »nous avons un devoir, celui d’enseigner à ceux qui viennent vivre dans notre pays non seulement la langue mais aussi ses valeurs« .
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»c’est elles qui s’excluent !", rappelant que nous étions là pour donner à nos enfants le signe de NOS valeurs et que vouloir devenir Français, c’est, obligatoirement, vouloir CES valeurs… parce que l’on ne peut pas avoir rejeté, il y a quelques années, le spectacle des Afghanes voilées, « cette horreur » et "laisser ÇA s’installer en France."
Fin des extraits.
Il est des lois promulguées par nos élus puis publiées au journal officiel et il est des lois sociales auxquelles nous nous conformons alors qu’elles n’ont jamais été édictées. Mais il y a aussi la vie au jour le jour qui nous impose ses lois ; insupportables bien des fois. Mais nous pouvons et nous devons y faire quelque chose : être attentifs aux humains, dire non, écrire, nous rebeller et, pourquoi pas, légiférer ensemble pour améliorer notre condition d’êtres sociaux mais pas grégaires ou soumis aux lois qui tombent tout estampillées du ciel.
Il y a deux ans déjà, en ma qualité d’intervenant musulman, j’ai été interpellé lors d’un colloque par des citoyens qui se désolaient de voir se multiplier des tchadors sur la place publique, en plein centre de Marseille. L’indignation et le désarroi d’un photographe était poignants : il ne supportait pas de devoir subir cette horreur noire là où Doisneau surprenait des baisers et la joie de vivre au coin de la rue. « La présence des tchadors, dans l’espace esthétique et social de France, m’insupporte » a-t-il expliqué à l’assistance.
En effet, le tchador est une réclusion ambulante, une exclusion criante et une humiliation flagrante, non seulement en Iran, en Afghanistan ou en Arabie, mais aussi ici et maintenant, parmi nous en France. Cette ségrégation à visage découvert, si je puis dire, teste notre indolence et nous met chaque jour à rude épreuve. Au rythme d’accoutumance de ces dernières années, nous pouvons nous réveiller un beau jour dans un paysage français dont la sensibilité aura été totalement chamboulée. Notre indifférence aux recluses entrera dans la normalité : nos enfants ne s’en étonneront plus et nos photographes auront avalé leur indignation, rangé leurs appareils et renoncé à fixer la laideur de notre quotidien sur leurs pellicules. Nous deviendrons, comme en Arabie ou en Afrique du Nord, totalement indolents à cette séparation des êtres et son atteinte à la dignité humaine.
Nous ne pouvons subir, en silence, la loi de ce regard malsain porté sur le corps de la femme mais aussi sur moi, l’homme, son partenaire dans la vie de tous les jours. C’est toujours dans l’espace public du vide juridique que les musulmanes et les musulmans archaïques testent les limites de notre tolérance et nos points faibles pour imposer le code de leur esthétique et leur regard malsain à toute la société. Je ne l’ai que trop supporté en Afrique du Nord ainsi qu’à la télévision. J’aimerais tant nous éviter cette humiliation au quotidien qu’on commence à nous infliger graduellement aussi ici, en France.
Voiles, burqas et tchadors, je vous hais ! Vous avez étouffé ma grand-mère et ma mère et vous voulez continuer à brimer nos filles et petites filles et à limiter leur liberté en France et en Europe. Je jure sur la tête de ma mère que je soulèverai ciel et terre, s’il le faut, pour vous renvoyer à votre Moyen-Age et à votre désert d’Arabie ; là où il n’y a âme qui vive !
En tant que citoyen révolté par la condition réservée par l’islam classique à ma douce moitié, à mon égale, la femme, je joins mon cri à celui des citoyens marseillais qui m’avaient interpellé et, à mon tour, j’interpelle tous mes concitoyens. C’est regrettable d’en arriver là, mais il me semble que nos députés n’éviteront pas quelques nuits blanches passées à édicter des lois contre ce fléau tout en noir.
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