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Commentaire de Ecométa

sur Chapeau l'artiste ! Bravo, M'sieur Sarkozy !


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Ecométa Ecométa 1er janvier 2010 13:36

Tout ceci est bien beau ! Belle tirade, belle régalade, tout bien senti : chapeau l’artiste !

Mais quid des idées ? Railler, moquer, et il y a largement de quoi, c’est facile… encore qu’i faut avoir la plume bien aiguisée, et visiblement elle l’est !

C’est vrai qu’il faut commencer par une prise de conscience et, ceci, peut sans aucun doute aider cela ! Pour autant : est-ce suffisant ? Bien sûr que non !

S’en prendre au bonhomme, même subtilement, et il l’a bien mérité car plutôt bien cherché, et, ceci en montrant et dénonçant son jeu, son petit jeu, est nettement, même très nettement insuffisant !

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Il y a deux infinis, disait Albert Einstein, celui de l’univers et celui de la bêtise humaine ; encore que pour l’univers, précisait-il, la chose ne soit pas des plus certaine ! Une bêtise humaine qu’il ne plaçait pas chez les petites gens mais plutôt chez les « Elites » qui mènent le monde.

La difficulté c’est que le problème n’est pas franco français, et « mondialisation » oblige : le problème est mondial ; on peut même affirmer que la bêtise humaine, celle de la cupidité et celle de l’arrogance de son savoir et de sa culture, s’est mondialisée ! Je suis un homme et j’ai horreur de a « Nature » chante Zazie ; ce n’est pas de notre nature que nous devons avoir honte, ou alors de sa totale ignorance, voire des sa totale négation, mais c’est plutôt de notre culture en totale négation de la nature et des états de nature dont la nature humaine qui est ce quelle est : complexe et non capricieuse ! Avez-vous remarqué comme un ordinateur peut-être capricieux ? En réalité c’est la complexité qui est à l’origine de ce qu’on appelle à tort le caprice … même en technologie !

Et il n’y a pas que la France, et bien qu’il n’arrange rien, il n’y a pas que « Sarko » qui est responsable, en même temps et après tout, certains français l’on voulu, une majorité, certes, pas vraiment « qualifiée »… mais mathématiquement majoritaire (50 % plus une voix aurait suffi … une majorité qualifiée impliquerait  plus de complexité que ce simplisme d’une majorité purement  mathématique) ; donc, ils l’ont voulu et ils l’ont … ou, plus exactement : nous l’avons ! Bien sûr qu’il avait promis, une fois élu, d’être le Président de tous les Français… un mensonge de plus et rapidement vérifié… et continuel ! Quand je pense à lui, je ne peux m’empêcher de voir ce « coucou » ; bien sûr celui mécanique, et tic, qui opérait dans les maisons autrefois, mais aussi ce volatile qui emprunte le nid des autres, par nid…il faut entendre, les idées des autres, et qui les pille !

Mais il ne s’agit pas que de la France… c’est du monde qu’il s’agit, de ce monde qui s’agite bien plus qu’il ne réfléchit, un monde du changement pour le changement, un monde de fuite en avant rationalo économico technoscientiste : un monde de plus en plus paranoïaque et schizophrénique !

Rationaliste et scientiste en diable… c’est-à-dire : épiphénoménologique dans ses approches et paroxysmique dans ses applications, positiviste en somme, spécialisé au spécieux, surfait au superfétatoire, antagoniste, manipulateur, fallacieux, factuel, artificiel, voire de plus en plus virtuel ; hypocrite, sophiste, cynique, cupide, indifférent, inconséquent, devenu totalement paranoïaque et schizophrénique : ce monde est savamment, délibérément, même académiquement malade !

Un monde malade de sa raison rationaliste !

Un monde malade de sa logique, celle dichotomique !

Un monde malade de son savoir, celui de l’exclusive technoscientiste !

Un monde malade de sa culture, celle de l’individualisme paroxysme d’individualité et plus individualité, ou encore de sa culture productiviste, optimaliste, abusant la nature, abusant les concepts humains et les humains eux-mêmes. Une culture productiviste forcément contre productive arrivée un moment car tout chose, tout concept à forcément ses limites ; des limites que certains refusent de voir par aveuglement paradigmatique ou par pure cupidité !

Exercice bien plus difficile que de railler, il faut proposer des idées nouvelles, réellement nouvelles, et non simplement réchauffées… et ainsi, sorte de modernité régressive, comme nous le faisons, faire du neuf avec de la « resucée », du déjà expérimenté… ceci d’assez triste mémoire et ainsi prendre le risque de voire l’histoire se répéter pour ce qu’elle a eu de plus mauvais !

Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, bien sûr celles environnementales, qui, visiblement intéressent beaucoup, mais surtout celles sociétales, politique, économique, sociale, même démocratique et républicaine, qui, visiblement, comme par fatalisme, intéressent beaucoup moins ; ces difficultés sont de nature bien plus fondamentales que ce que pensent les gens assez généralement ! En tout cas, beaucoup plus que ce que pensent ces dirigeants de toute sorte qui entendent nous diriger ! Comment pourrait-il en être autrement puisque logique dichotomique, en fait opposition culture / nature oblige, culture exclusivement scientifique s’entend, et même « scientiste » ; nous avons développé un savoir en totale négation de la « Nature » et des « états de nature », dont la nature humaine soi disant trop irrationnelle !

Il n’y a que dans notre petite cervelle d’humain rationalo technoscientiste que les choses s’opposent à l’antagonisme ; rien, absolument rien, pas un atome, pas un gène, pas un humain, pas un seul système, physique ou métaphysique : rien n’existe par lui-même et uniquement pour lui-même ! Partout dans la nature les choses participent, collaborent et s’entretiennent ; certes, il y a des accidents, ou plus exactement des réactions qui dans notre ignorance, nous apparaissent, à nous, humains, comme des accidents, mais qui n’en sont pas en vérité… car ce sont de simples réactions, de simples interactions. Il faut savoir que dans un monde en perpétuel mouvement, en évolution permanente, la perfection n’existe pas, qu’elle est impossible : même technoscientifiquement ! Pourtant nous n’avons de cesse de courir technoscientifiquement après cette perfection totalement illusoire !

Certes, la perfection n’existe pas ; pour autant, à ce point d’imperfection, ou plus exactement de non sens, d’absence de sens commun, de contresens, tout simplement d’entendement : nous avons forcément un problème !

Si au lieu de raisonner en terme d’opposition dichotomique, sans nul doute vieille résurgence de l’antédiluvienne lutte entre le bien et le mal, voire du plus récent manichéisme ; si au lieu de raisonner en terme constant d’antagonisme, nous raisonnions en termes de complémentarité comme sont nécessairement les choses ? Certes nous ne pourrions pas atteindre la perfection, mais, avec en plus une certaine forme d’introspection en lieu et place de cette fuite en avant liée à ce mythe de la vérité pure scientifique,  pour rectifier les choses quand nécessaire, et non les subir, les choses iraient certainement bien mieux !

Au plan du savoir, ce n’est pas d’un système de vérité pure, même scientifique, dont nous avons besoin qui n’implique de ce fait (la vérité pure) aucune possibilité de remise en question ; mais c’est d’un système moins serein, moins arrogant, dans lequel la vigilance et une remise en question épistémologie s’impose ! Un système dans lequel une introspection régulière et démocratique s’impose  car l’erreur et l’illusion, et que dire de la manipulation, sont toujours possibles !


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