La charte des devoirs professionnels des journalistes français
Un journaliste, digne de ce nom,
prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ;
tient
la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents,
la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes
professionnelles ;
ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière d’honneur professionnel ;
n’accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle ;
s’interdit
d’invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d’user de moyens
déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de
quiconque ;
ne
touche pas d’argent dans un service public ou une entreprise privée où
sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient
susceptibles d’être exploitées ;
ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou financière ;
ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque ;
ne sollicite pas la place d’un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures ;
garde le secret professionnel ;
n’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;
revendique la liberté de publier honnêtement ses informations ;
tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ;
ne confond pas son rôle avec celui du policier.
Paris, Juillet 1918 - révisée en janvier 1938
ose allez ose j’espere que des internautes auront le temps de voir
votre censure