Il me semble que le fait de retrouver un très faible pourcentage de fils (filles) d’ouvriers dans les prépas (surtout scientifiques) est lié d’abord à la culture ambiante au sein de la famille, bref nous retombons dans les réseaux...
Il est très vraisemblable (et cela doit être connu dans les statistiques) que la vocation de « faire une prépa » se perpétue à travers les générations d’ingénieurs, professeurs, dirigeants sous toutes les formes et se prépare dès la 6ème.
Préparer un (des) concours est très difficile, voire épuisant. Ceux qui réussissent sont vraiment méritants intellectuellement et physiquement. Mais, ils vont traîner toute leur vie cette épreuve comme une sorte d’initiation à l’accès aux fonctions supérieures et ils conserveront « imprimée » dans leur psychisme cette lutte farouche apprise dans la préparation des concours avec les coups bas adjacents.
Si par la suite la réussite n’est pas à la clé, on arrive rapidement à de gros problèmes et aux déprims spectaculaires...aux comportements caractériels. Je connais de grandes entreprises qui analysent avec précision ce risque lorsqu’ils recrutent maintenant ces forts en résolution d’équations différentielles ou autres intégrales doubles.
Tout cela pour dire qu’il y a un formatage attaché à ces classes prépas, qui n’est pas nécessairement conçu en liaison avec la vie d’une entreprise humaine, au sens le plus large du terme. Au fait, ce type de sélection de « l’élite » (hérité du XIXème siècle) existe-t-il dans les autres pays ?
Une enquête documentée serait bien intéressante.