Et oui chapichapo, Marie Thérèse est libre en 2056 après la révolution populaire libertaire, car plus aucun grand propriétaire patron-actionnaire n’est la pour lui dicter les objectifs de production et de rentabilité, puisque sa propre contribution lui amènera les bénéfices nets qu’elle mérite, et ce, sans aucune fuite de capital. Sans plus value extirpée par un patron qui fait de l’argent avec de l’argent sur le labeur des salariés (ou des pauvres).
Et oui elle est libre, car enfin elle se prend en charge, elle développe au préalable donc son propre système de pensée, système de valeur qu’elle ne pompe pas dans la propagande à l’insu de son plein gré ou inconsciemment depuis l’enfance, et cultive cette liberté de conscience comme une forme de résistance cognitive à toute contrainte extérieure ou à toute propagande liberticide... Mais me direz-vous, pour adopter le schémas d’Abraham Guillen, de Fourier, de Cabet, ou de Proudhon ou même de Thomas More (Utopia), il faut se prendre en charge et raisonner librement. Or les contraintes que vous définissez, chapichapo, comme étant la condition qui fait que l’autogestion est impossible, peuvent et doivent être réparties, et pour cela il y aurait l’organisation sociale déclinée dans plusieurs comités. Il faut évidemment que chacun y mette du sien pour ne pas que A se retrouve à plus travailler que B.
Et puis, dans une société libérée de tout dogme et de toute exploitation, il n’y a plus d’entreprise transnationale, pour produire des produits importés de Taïwan, Japon ou Chine, mais un modèle de vie équitable, une agriculture saine et biologique (ou normale), un schéma de société où l’homme occidental vit autrement. En d’autres termes, il n’a plus besoin de s’occuper l’esprit après l’usine avec sa X-Box ou sa playstation3, ;) donc Marie-Thérèse n’a plus le moindre besoin de se demander pour quelle résolution voter au sein de l’entreprise de programmation de jeux vidéos !!!
Comment pouvez vous trouver à formuler une critique du socialisme libertaire, tout en gardant dans votre esprit le schéma de la société d’aujourd’hui, je ne conçois pas bien ?
Pour imaginer une autre société, il faut bien évidemment commencer par se dire que toutes nos formes de vie ici sont formatées, superflues, stériles, caduques, et que cet ordre social qu’on nous impose peut (ou doit) être démantelé ! Enfin cela me paraît être une démarche préalable nécessaire, mais je ne suis pas philosophe !