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Commentaire de beuhrète 2

sur Burqa, amalgames, islam...


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beuhrète 2 7 janvier 2010 11:55

Bonjour,
Les extrémistes sont contre la mixité, ils rejettent les minorités religieuses et sexuelles, encouragent le communautarisme, ne reconnaissent pas les valeurs de fraternité en dehors de l’oumma (la nation islamique) et refusent toutes les notions de liberté qui contredisent leur vision de l’islam.

 Les textes des salafistes par exemple montrent l’étendue qui sépare cette idéologie totalitaire des principes républicains.

 Ainsi, le cheikh Otheimine, par exemple, appelle-t-il les femmes musulmanes à ne quitter leur domicile qu’en cas de nécessité et qu’avec « l’autorisation du mari ou du tuteur ». Il précise : « La femme est libre chez elle, elle se rend dans toutes les pièces de la maison et travaille en accomplissant les tâches ménagères. » Et d’ajouter à leur intention : « Que ces femmes craignent Allah et délaissent les propagandes occidentales corruptrices ! » Un autre cheikh, Salih bin Fawzan al-Fawzan, défenseur du voile intégral, affirmait dans l’une de ses fatwas que « le visage de la femme est uneawrah (partie à dissimuler) et qu’il est obligatoire de le couvrir ». Pour lui, « c’est la partie la plus forte en tentation ».

Et il en va de même pour d’autres principes fondamentaux qui forgent l’identité républicaine et laïque de la France. Le salafisme, par exemple, n’accepte pas la liberté de conscience. S’il cherche à endoctriner et à convertir des non-musulmans, il refuse catégoriquement qu’un musulman puisse renier l’islam pour une autre religion. L’auteur d’une telle apostasie doit être, selon eux, condamné à mort. De même que la liberté d’expression et d’opinion, la critique des dogmes et des religions est prohibée.

Au lendemain de la révolution iranienne en 1979, le voile est devenu, dans l’imaginaire collectif, le signe de l’oppression de la femme et notamment du militantisme politique.

 D’un point de vue théologique, ils en font une véritable obsession, bien qu’il n’existe que deux versets coraniques qui évoquent, de manière peu explicite, le voile sans en déterminer sa forme exacte : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. »(sourate 33, verset 59) ; et « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes.

Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. » (sourate 24, verset 31).

Pour les littéralistes, ces versets seraient « clairs » et exigeraient le port du voile voire du niqab, mais pour beaucoup de penseurs et de rationalistes musulmans, le port du voile n’est pas une obligation. Gamal al-Banna, frère du fondateur des Frères musulmans, pense, lui, que le voile n’est plus valable de nos jours étant donné que ces versets s’adressaient à des femmes qui vivaient à une période précise où, de Médine à Athènes, toutes les femmes étaient voilées. D’ailleurs, nombre de musulmanes, en Tunisie ou en Turquie, y compris de ferventes pratiquantes, ne le mettent que lors de l’accomplissement des prières ; d’autres, plus âgées, le portent par tradition ou par pudeur. Récemment, le cheikh d’al-Azhar, le grand institut de théologie du Caire, a déclaré que le port du voile intégral relevait d’une « tradition et non pas du culte ».

 Le cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel du soufisme maghrébin, a affirmé pour sa part qu’« on a fait du voile un instrument idéologique pour avoir un stéréotype de femme modèle », dénonçant ainsi cet uniforme de l’idéologie salafiste. En tout état de cause, le retour du voile, sous ses différents aspects, coïncide avec l’avènement du salafisme contemporain.

Une loi contre le voile intégral est-elle applicable ?

La question est actuellement en débat. La commission d’enquête parlementaire rendra son avis en janvier 2010. Pour l’heure, de nombreuses associations et des personnalités de la société civile sont auditionnées par les députés. Il aurait sans doute été préférable de créer une véritable commission d’enquête pour mieux connaître l’idéologie salafiste et son ancrage dans la société française.
http://eli-d-ashdod.over-blog.com/


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