Dans cette affaire du stress au travail, il y a autant de causes que d’effets selon les cultures des entreprises concernées. Mais une constante s’impose, ce phénomène est récent et n’a été perçu que très récemment sous cette forme « épidémiologique ».
Premier préalable : opposer les chômeurs aux nantis de Pôle Lanta est fallacieux et cette méthode est révoltante, beaucoup de ces nantis viennent des rangs du chômage.
Lire à longueur d’articles ou de posts, à propos des salariés des « services publics » quel qu’ils soient, que ce sont des fainéants et je-m’en-foutistes est infamant et insultant. Des clichés de cet acabit pourraient très bien se retourner un jour contre ceux qui les profèrent…
Cela ayant été dit, il n’est pas faux de dire que la fusion Anpe/Assedic et bientôt Afpa est à l’origine de cette pathologie collective mais la fusion a catalysé tous ses phénomènes de mal être au travail.
L’adaptabilité est une constante absolue dans tous les emplois sauf que, pour les services publics indépendamment de l’aspect technique, vient se greffer l’aspect politique. Le premier aspect est naturel ; un chaudronnier ne travaille guère plus à la forme, pas plus qu’un employé de bureau ne peut faire abstraction de l’outil informatique qui lui-même évolue extrêmement rapidement.
Ces adaptations sont très souvent faites à la sauvage, sur le tas et sans accompagnement formel sauf à la marge ; mais elles ont lieu, c’est dans l’ordre des choses.
Par opposition, le caractère politique n’est pas naturel et très versatile. Prenons l’exemple de l’Anpe puisque c’est le sujet en débat.
Depuis la création de ce service public, à part un seul de ses DG, tous étaient issus des grands corps de l’état et ont été nommés par les gouvernements avec pour fonction première de marquer leurs territoires. Donc à chaque fois, il y en a eu un nombre certain, le nouvel impétrant faisait table rase des politiques antérieures – technique et managériale- au détriment d’une adaptation réfléchie ; un coup, c’était le traitement de masse du chômage puis individualisation puis priorité donnée aux chômeurs ensuite aux employeurs ensuite « bassin d’emploi » ensuite équipe professionnelle etc. etc. en quarante ans il y a eu une tripotée de ligne de gouvernance auquel il faut ajouter l’évolution des emplois.
Bien sûr qu’il faille s’adapter mais le problème, pour tous les services publics, est que ces phases d’adaptions ne sont même encore intégrées, assimilées quand sont mises en œuvres les suivantes. Et pour faire bon poids bonne mesure elles se désintègrent entre elles.
Un humain même très bien constitué ne peut pas supporter ce mouvement perpétuel sans souffrir ou alors il « démissionne » psychologiquement.
Prenons un autre exemple la « réunion » des services de police et de gendarmerie. Les blogs laissent transpirer le même phénomène …
Ce sont cette volatilité de l’acte présent ou passé et l’incertitude quant au futur (emploi ou /et chômage) qui sont le meilleur terreau psychologique à l’émergence du stress.
Oublions la galvaudée notion de sécurité d’emploi, elle n’est qu’un leurre, il y a toujours eu une contre partie à payer. Aujourd’hui, un préfet se fait « dégommer » pour crime de lèse majesté en 48 heures chronos alors le « petit personnel » ……A chaque élection, des associations ou organismes territoriaux sont en danger ; le spoils system est irréfutable et la situation ne va pas s’arranger à P.E et ailleurs.
12/01 00:23 - galilée
J’ai vu ça dans les réunions de Pôle emploi. Mais justement la direction de Pôle emploi (...)
10/01 08:55 - cambacérès
« Cette fusion des deux métiers est tellement absurde que personne n’y croit, que pendant (...)
08/01 17:32 - galilée
Le stress chez les agents de Pôle emploi est un sujet aussi sérieux que dans n’importe (...)
08/01 12:27 - Furtive Sentinelle
Dans cette affaire du stress au travail, il y a autant de causes que d’effets selon les (...)
08/01 05:54 - cambacérès
Le paritarisme soulève incontestablement des inquiétudes ..surtout qu’en cette année de (...)
08/01 05:49 - cambacérès
Le stress et l’angoisse de ces personnes est une toute autre affaire que celle du stress (...)
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