J’avoue ne pas comprendre cette curieuse analogie : l’étoile jaune renvoie à une obligation contrainte externe dont on sait qu’elle porte une signification déniant le droit des personnes qui la porte, voire une intention génocidaire.
Rien de tel en ce qui concerne le voile simple qu’aucune loi n’impose ou ne peut interdire, au nom de la liberté d’expression vestimentaire garantie par la constitution, dès lors qu’elle ne met pas en cause le principe, en effet, libéral au sens politique, de la responsabilité citoyenne, au contraire du voile intégral ! La différence n’est pas seulement de degrés mais de nature entre un comportement respectueux du principe de responsabilité républicain, et donc des libertés civiles, et un comportement qui refusent ce principe, en revendiquant le droit de le refuser !
Il va de soi que le port du voile simple doit être présumé volontaire pour être acceptable en droit et que s’il est contraint, les lois de la république doivent protéger le droit des personnes à ne pas le porter. Mais il revient aux personnes victimes d’une injustice, au regard du principe de l’égalité des droits, de faire valoir leur droit à faire cesser cette injustice . En effet, nulle loi ne peut contraindre un individu à se libérer du poids d’une tradition contre son gré, sauf si cette tradition entre radicalement en conflit avec le principe de responsabilité indissociable de la liberté citoyenne qui est au fondement de notre système politique. Ce qui est le cas du voile intégral et non pas du foulard simple ou de la cornette.
Ainsi une loi de liberté n’est libératrice que si elle est utilisée pour se libérer effectivement par ceux ou celles qui sont réellement déniés dans leurs droits et/ou contraints d’y renoncer !
Aucune loi de liberté ne peut aboutir sans un combat politique pour la faire respecter.