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Commentaire de Frédéric

sur Les méthodes totalitaires de l'Opus Dei dénoncées par 165 de ses anciens membres dans la revue Golias


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Frédéric 11 janvier 2010 09:05

Cher Monsieur Vilach,

Si votre souhait est la défense des libertés, il me semble important de ne pas tomber dans la caricature d’une réalité telle que l’Opus Dei. Vous parlez de soumission réfléchie à l’autorité. Je précise que l’incorporation complète à l’Opus Dei prend 7 années, qui sont 7 années de réflexion pendant lesquelles le candidat découvre de manière toujours plus approfondie ce à quoi il s’engage. L’objectif visé est la sainteté de vie : celle-ci n’a jamais été un danger pour l’humanité, bien au contraire. Faire l’amalgame avec des régimes totalitaires réclame une certaine dose de mauvaise foi.

Au long de ce cheminement, certains membres découvrent que ces engagements ne correspondent pas à leur personnalité, ou plus surnaturellement, à ce que Dieu attend d’eux. Ou simplement ont-ils idéalisé l’Opus Dei et ont-ils été déçus par la réalité qu’ils ont découvert. Ils décident alors de quitter l’Opus Dei.

Parmi ceux qui quittent l’Opus Dei, certains rejettent cet échec personnel sur l’institution. Ils cherchent donc des raisons d’expliquer le fait qu’ils n’aient pas réussi à persévérer. Ils ôtent la dimension spirituelle qui les avait conduits à adhérer, et décrivent la simple réalité humaine qui, sans perspective de sainteté, n’a en effet aucun sens. D’autres quittent l’Opus Dei apaisés et reconnaissants des années passées dans cette institution, qui les ont aidés à construire leur route.

L’Opus Dei n’est pas une institution parfaite, comme toute institution humaine. Comme cette « excellente » revue Golias - selon vos dires - qui, à l’instar de tous ces journalistes qui se prennent pour Zorro, se charge de distribuer les bons et les mauvais points. L’intelligence exige que l’on ne parle que de ce que l’on connaît bien, et que l’on ne prête pas le flanc trop facilement à 165 anciens membres face aux 80 000 membres actuels de cette institution. Mais, la société d’aujourd’hui consacre le règne de l’émotion, et la vérité n’est plus démontrée dans le fond des articles, mais créée de toute pièce par la forme. Vous êtes vous aussi tombé dans ce piège.

Je vous laisse à cette réflexion : lorsque l’on pense légitime de combattre une institution, il est essentiel de garder une certaine mesure et de faire une analyse objective, et aussi proche que possible de la situation réelle. La caricature ne sert pas votre combat. Au contraire, elle disqualifie l’article : si l’opus dei était ce que vous décrivez, il n’y aurait pas 80 000 personnes pour s’y engager à vie, dont une bonne partie n’est pas aussi stupide que vous l’imaginez. Je précise que l’absence de papier, comme vous dites, et la réduction de l’engagement à un simple contrat oral, permet aussi de quitter l’Opus Dei du jour au lendemain, sur simple décision de l’intéressé. Est-ce cela pour vous le comble de l’absence de liberté ?

Intéressez-vous donc au totalitarisme de la société de consommation sur les jeunes - et moins jeunes - esprits. L’évangile peut libérer de ce conditionnement et permettre à chacun de sortir de soi-même, et de l’assouvissement immédiat de ses pulsions. C’est une vraie libération que la société laïque que vous vénérez semble bien incapable d’apporter. Les jeunes ont besoin de savoir ce qui compte vraiment dans la vie. L’évangile le leur montre, et l’Opus Dei aussi, à sa façon.

Cordialement

Frédéric

Pour ceux qui n’ont pas peur de se laisser influencer par un site internet, voici une autre manière de décrire l’Opus Dei. A chacun de faire la part des choses : www.opusdei.fr


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