• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de JL

sur Le capitalisme, le peuple et l'Etat


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Francis, agnotologue JL 12 janvier 2010 16:29

Bonjour, vous posez beaucoup de bonnes questions.

Je vous cite ; « Créé pour organiser, distribuer, partager, soutenir, l’Etat possède un rôle dans le fonctionnement du capitalisme, et est censé lui donner une morale qu’il ne possède pas par lui-même....En oubliant que (leur) combat devrait être le service du plus grand nombre, que leur objectif devrait être la lutte contre les injustices »

En réponse, sur le second point, je vous propose cette citation :

Propagande & contrôle de l’esprit public
par Noam Chomsky. Extraits  : « Il faut bien comprendre que la guerre menée contre les travailleurs est une vraie guerre. Cette guerre est en même temps ancienne et nouvelle … Ce qu’on appelle aujourd’hui « système capitaliste industriel » est ce système dans lequel les puissances privées dominent le gouvernement au travers de leurs intérêts coalisés tout en profitant de ses largesses…le système social ne profite qu’aux plus riches. De la manière dont fonctionne notre système – prenez n’importe quel secteur industriel très dynamique et vous découvrirez comme moi qu’il repose sur l’obtention massive de subventions publiques et la privatisation des profits –, le secteur public paie les coûts, prend les risques, et le secteur privé engrange les profits. La principale mission d’un gouvernement est de protéger la minorité riche contre la majorité (principe énoncé par James Madison) …


Sur la morale, je vous dirais que La morale du capitalisme c’est l’impôt et ses deux mamelles sont la croissance et la spoliation ; ceci explique cela.

Enfin, et je vous cite encore : »l’argent, qui se doit d’être un outil au service des échanges pour le bien du plus grand nombre, est désormais considéré comme le bien suprême, signe de réussite personnelle représentant la valeur d’un homme« 

Je dirais pour ma part que l’argent est un dieu, et une autorité au sens que l’a fait apparaitre Milgram dont l’expérience est l’explication la plus pertinente jamais proposée de notre monde d’inégalités et d’injustice. Le fric est l’autorité suprême qui récompense ou punit ses adorateurs, l’autorité à laquelle nous obéissons aveuglément.

Les riches clients de Madoff ne se sont jamais posés la question de savoir comment on pouvait leur offrir des taux aussi faramineux. Qui à part quelqes uns dont je suis, excusez du peu, est prêt à renoncer aux taux avantageux des »produits financiers« que sa banque lui propose pour (un tout petit peu) moins de mière et de plans sociaux ?

Vous voulez mettre tout à plat ? Ne rêvez pas :  »L’histoire nous a inlassablement appris que le pouvoir n’a jamais rien cédé et ne cèdera jamais rien si ce n’est par la force." [Normand Baillargeon] dans « Le Monde libertaire » Qui a, aujourd’hui assez de force pour faire céder le pouvoir ? Et de quel pouvoir parlons nous ? Le pouvoir d’aujourd’hui est insaisissable. Je crois que c’est ça le post capitalisme.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès