« mourir en martyre »
Je me permets de rappeler qu’étymologiquement, le terme martyr est issu du grec martus (témoin), et qu’il signifie celui qui témoigne, ou celui qui a vu, ou même celui qui personnifie le témoignage.
Mourir en martyr veut donc dire « mourir en témoin » ou « mourir en témoignage », sous entendu de la violence, d’un acte affreux, puisque témoigner d’un acte anondin n’a que peu d’intéret, cqfd.
Il y a aussi un notion de « victime » qui s’est greffée sur le concept, puisque le terme doit son existence historique au martyr de Saint Mathieu, au martyr de Sainte Lucie (non exhausitif), qui témoignent de la violence faites au christiannisme durant ses premiers pas.
Mais se faire péter dans un bus, une cafétéria, un post frontière, un restaurant (rayez la mention inutile) avec n’importe qui autour, ne fera jamais de tous ces fanatiques des martyrs. Le terme kamikaze utilisé par l’auteur de l’article est bien plus approprié, mais assassin ne serait pas forcément abusif.
Après, on peut débattre sur le thème de « oui mais il font ça parce qu’on leur fait ça, dent pour dent, oreille pour oreille, doigt de pied pour doigt pied », certes. Mais quoi qu’il en soit, à partir du moment où on agit pour créer la violence, même si c’est en réponse à une violence, le terme martyr n’est plus du tout adéquat.