bonjour Fergus,
Certaines cités de la région parisienne sont de véritables supermarchés du cannabis, du crack, de l’héroïne, des gangs contrôlent une économie parallèle florissante si visible qu’aucun responsable politique ne peut en ignorer l’existence. Les armes de guerre ne servent, pour l’essentiel, qu’à effrayer les concurrents.
Le « chiffre d’affaires » du trafic peut dépasser les 4 000 euros par jour. (4 x le Smic)
Des factions d’adolescents très agressifs sont employés par ses gangs afin de faire la jonction pour le deal. Ils assurent le service non-stop. Ils utilisent même des mômes qui sont en école élémentaire Des petites mains qui, après avoir assuré sans faillir, peuvent prétendre au deuxième grade de chouff : vigile physionomiste. Ils ne surveillent pas seulement les alentours mais filtrent aussi l’entrée des clients dans le hall. Aux heures de pointe, il n’est pas rare de voir se former une file d’attente. Les acheteurs montent l’un après l’autre jusqu’au « comptoir » en étage.
Là, dans la cage d’escalier, un dealer attend. .
Le réapprovisionnement a lieu chez les « coupeurs », les types qui coupent la drogue avec des excipients, ou chez une « nourrice » : un ou une locataire vulnérable ou femme seule avec enfants à qui les lieutenants des caïds versent un salaire en nature (paiement du loyer, des factures, des achats de nourriture, voire de la cantine des petits). Pour faire passer le haschich d’immeuble en immeuble, d’une nourrice à une autre, les trafiquants utilisent parfois des mômes - contre un billet de 10 euros, ils glissent 500 grammes ou 1 kilo dans leur cartable à la sortie des cours. Le haschich traverse ainsi la rue dans la cohue de la fin de l’école. » Les armes, elles aussi, sont souvent confiées en garde à ces « nourrices ».
Dans tout ça, j’aimerais bien savoir ce que foutent les parents de ces mômes !