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Ce qui devrait desservir le FN qui pointe son nez...
Le pays n’était pas nationaliste. L’apologie d’une France éternelle,
bleu blanc rouge n’était plus guère portée quelque soit d’ailleurs la
couche sociale. Du bas de la société française jusqu’au plus riche le
coq français gonflé d’orgueil ne faisait plus recette. Les valeurs et
les identités étaient investies ailleurs dans le travail, dans le
sport, dans les loisirs. On a même théorisé « la crise des identités »
et la montée des appartenances multiples.
Il faut bien avouer que cela plaise ou non que des déplacements se sont
opérés. Cela a commencé à mon sens avec la mise en place de la
commission Stasi l’été 2003. Ce n’est qu’après que l’on peut parler de
processus de reconstruction identitaire nationale sur une base laïque.
Pour parler de cristallisation identitaire il faut un processus
relativement durable et soutenu avec un élément fondateur fort. Le
débat sur les signes religieux discrets ou ostensibles a duré plusieurs
mois. Internet a beaucoup participé à la diffusion des débats sur la
question du voile islamique et de la kippa juive. La loi du 15 mars
2004 a renforcé les positionnements pris par les uns et les autres.
Plusieurs associations et partis de droite comme de gauche ont
largement participé à la reproduction des débats sur un mode de plus en
plus dur. Même les syndicats ont connu un clivage important. Plusieurs
auteurs se sont penchés sur cette période. Le MRAP (1) a une
responsabilité indéniable dans ce débat puisqu’il fut l’organisation
qui, après avoir fait « plancher » des intellectuels sur la question à
l’automne 2003 a porté la notion d’islamophobie dans les débats mais
aussi devant les tribunaux. Cette notion a soulevé et continue de
soulever de nombreux questionnements tant dans le MRAP qu’ailleurs. De
son côté l’UFAL (2) s’est engagé dans une longue lutte en défense et
promotion de la laïcité et de la République. En réaction, il y eu la
création du groupe des Indigènes de la République (3) qui a pour actif
principal l’émergence du concept de postcolonialité (4) et d’autres
moins scientifiques et plus polémiques par la suite.
Le MRAP applique la législation française qui a étendu les motifs de
discrimination condamnables et défend en conséquence l’idée que le
racisme n’est pas une opinion. Position qui reconnaît le principe de la
libre expression qui comprend aussi le droit du blasphème mais qui a
comme exception la sanction des propos racistes. Là il est désormais
entendu que la racisation de l’autre ne se fait pas sur la vielle base
biologique. Il suffit de globaliser l’autre sous des caractères
généraux, en général négatifs, pour tomber dans le racisme. C’est ce
qu’ a fait dernièrement Mme Morano à propos du jeune musulman.
La cristallisation identitaire a pris un sens national-républicain avec
l’arrivée du voile intégral . C’est la décision du Conseil d’Etat du 28
juin 2008 (affaire Faiza M) qui relancer le débat avec un sentiment
d’un nous et eux. Cela est apparu patent dans certains débats mais la
cristallisation proprement dite est venue fin 2009. C’est la commission
Guérin puis le lancement du « grand débat » sur l’identité nationale
d’Eric Besson couplé à l’affaire suisse des minarets qui a soudé un
sentiment national, une identité française puisée dans la subculture
chrétienne.
Que peux-t-on sauver pour éviter le nationalisme brun ? Il semble bien
qu’il faille raison gardée. Le titre de ce papier indique un certain
islam donc pas tout l’islam. Sous le « nous » national-républicain il
semble – ce sera à confirmer – que ce ne soit pas une musulmanophobie
indistincte mais un refus de l’islam intégriste. Il se trouve que
beaucoup de français refusent le christianisme intégriste. Le « eux »
trop différent, plus exactement d’une différence jugée clairement de
façon négative, désigne non tous les musulmans mais uniquement ceux qui
font une « interprétation radicale » de la religion. Je passe sur ce
débat (5) qui serait ici hors sujet. Mon propos vise à souligner qu’il
faut peut-être mesurer en quelque sorte « l’avantage de
l’inconvénient » de tout ce processus périlleux. Auparavant la critique
acerbe portait contre les musulmanes voilées mais pas les autres, plus
intégrées, moins portées sur un affichage ostensible de la religion.
Désormais, avec l’apparition du débat sur la burqa et le nikab la critique porte sur les musulmans extrémistes. Les musulmans ordinaires sont des nationaux comme les autres.
Tous les problèmes ne sont pas résolus pour autant. La création du
Ministère de l’immigration et de l’identité nationale avec sa politique
honteuse du chiffre mène à une dangereuse xénophobie. La France n’est
plus une terre d’asile pour les victimes de toutes les barbaries.
Christian Delarue
13/01 23:00 - Christian Delarue
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30/12 19:43 - Jean
On lis parfois n’importe quoi sur les sites d’actualité.... horaire de (...)
02/08 02:53 - dom
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29/07 16:15 - Christian Delarue
bjr, Je suis un ami de musulmans et musulmanes. Pas spécialement du fait de leur croyance (...)
18/07 18:04 - Ali
ce qui se passe à Ghaza pour les femmes ?? pour l’instant elles vivent dans des ruines (...)
18/07 13:34 - USA 613
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