C’est assez marrant, encore que l’expression « triste » serait certainement plus approprié, on peut dire aussi, paradoxal… en fait et plus exactement orienté, car lorsque la protection sociale relève d’organismes d’assurances privées, cette protection sociale n’est plus considérée comme une charge comme en matière de protection sociale institutionnalisée, mais plutôt comme une opportunité d’investissement et forcément de ressources pour leurs tenants et leurs aboutissants « Kapitalistiques » et « Kapitalistes » ! En fait, et belle « intégrité intellectuelle », tout dépend de quel point de vue on se place, selon le coté de la cognée où l’on se trouve : du coté de celui qui tranche ou de celui qui est tranché !
Autrefois, et je vais certainement passer pour un passéiste et même un vieux con aux yeux de certains, le petit monde de l’assurance, sans pour autant porter le nom de mutuelle pratiquait logiquement la mutualisation du risque… ce qui était perdu sur les uns était gagné sur les autres), ce qui ne les empêchaient pas de gagner de l’argent puisqu’au fil du temps ce petit monde était devenu, avec les banques, le plus gros propriétaires en matière d’immobilier. Ceci est de moins en moins le cas, et désormais tout est bon pour faire des affaires… même la misère des gens ! En effet, et de plus en plus d’associations de défense du consommateur dénoncent les difficultés de certains pour pouvoir s’assurer individuellement car désormais tout est bon pour faire augmenter les prix, en fait les primes, et surtout rentabiliser non plus globalement (mutualisation du risque) mais poste par poste et même pire, individualisation ou individualisme oblige : individu par individu !
Je pense, en ce qui concerne la protection sociale, qu’à coté des institutions publiques, il faut également des mutuelles ou organismes privés ; je pense que ceci peut effectivement dynamiser la protection sociale… ou, à l’inverse, et c’est le cas actuellement, totalement la dynamiter si l’on ne veut jouer que cette carte là : celle de la seule privatisation ! Donc d’accord pour une privatisation partielle, mais, pour être original, et réellement sortir des sentiers battus et rebattus, des cercles vicieux, et étant donné que le budget de la protection sociale est indépendant, sauf pour le déficit, du budget de l’Etat, ne serait-il pas normal d’affecter toutes les recettes de TVA, comme celles sur les bénéfices de ces organismes, ceci pour plus de clarté et rester dans l’esprit global qui a séparé les deux budgets, non pas au budget de l’état mais directement à la protection sociale institutionnalisée ! Ou, alors, de tout simplement, au nom de la séparation des deux budget, de trouver normal que l’Etat comble ces déficits ; personnellement et afin de ne pas mélanger les genres, et pour la clarté d’un débat totalement biaisé actuellement, et de bien des manières : j’opterais pour une totale séparation !
J’insiste, quoi de plus normal que d’affecter directement les impôts sur bénéfices de ces organismes privés, et même toute la TVA concernant les dépenses de santé, directement à la protection sociale institutionnalisée, sous forme de recettes ! Que l’industrie pharmaceutique fasse des profits est une chose normale, que les intermédiaires indépendants du privé gagnent leur vie, et soient en concurrence est une chose normale, pour autant la protection sociale qui est une institution culturellement nationale en France, et même en Europe, ne doit pas, bien que certains en rêvent, relever purement de l’économie de marché mais de la solidarité nationale ! Pas de cette « solidarité charité » on ne peut plus dégradante pour les bénéficiaires, imposée par l’Etat providence, par la bienveillance des riches pour les pauvres, des seuls riches qui feraient l’économie et les pauvres seulement profiteurs, mais cette solidarité forme d’« intelligence collective » et sociétale la plus évoluée qui puisse exister ! Une protection sociale institutionnalisée, qui, pour autant, doit faire l’objet d’une gestion rigoureuse, et, non, comme actuellement, d’un problème totalement biaisée étant donné que le problème qui nous intéresse qui ne relève pas uniquement de dépenses, mais également et surtout de recettes au plan des revenus du travail ou plus exactement des recettes générées par les travailleurs forcément en baisse ! Il semble nécessaire de rappeler, que depuis le début des trente piteuses, peut-être même des quarante car nous sommes bien partis pour cela, les 10 points de baisse dans la part des salaires en ce qui concerne la répartition de la valeur ajouté produite par les entreprises ; ceci explique largement le déficit de recette de la protection sociale ! Et, que dire du nombre de chômeurs : de ces fainéants de chômeur aux dires de certains ! Des fainéants de travailleurs sommés de travailler plus pour gagner plus… en fait pour valoriser davantage le « Kapital » !
Que nous sachions, encore que certains ne le savent pas, que d’autres feignent de l’ignorer quand ça les arrange, le budget de la sécurité sociale, et celui plus large de la protection sociale, est indépendant du budget de l’état ! Alors, quoi de plus normal de que de faire un budget spécial protection sociale… restons dans cet esprit républicain, sociétale et démocratique, de la séparation des budgets, et affectons directement les recettes fiscales de la santé au budget de la protection sociale !
Certains raisonnent, en termes de sécurité sociale, voire plus globalement en termes de protection sociale, lorsqu’il y a un déficit, souvent volontairement entretenu pour donner du grain à moudre au tenant de la privatisation totale de cette protection sociale, comme s’il s’agissait d’une perte sèche pour la Nation et pour la collectivité ! Comme dans toute comptabilité il y a une contrepartie, un « contre emploi » ; autrement dit : les déficits de la protection sociale quand ils existent sont ailleurs une recette, une capacité de dépense qui vient favoriser la croissance économique et de l façon la plu seine qui soit !
C’est une évidence, les déficits, ceux de la protection sociale, sont du pipi de chat au regard des aides accordées aux banques dans leur partie de poker menteur ; une aide de l’Etat qui s’apparente à une « remise au pot » dans cette partie de poker menteur organisée par le système « banco bingo financier »… dont la partie continue et de plus belle !
Le poids économique de la retraite, des retraités, comme celui de la sécurité sociale, en fait de tout ce qui concerne la protection sociale, qui n’est pas, ne peut pas être une affaire exclusivement individuelle, mais affaire de solidarité nationale… d’intelligence collective et non de charité ; ce poids économiques est absolument immense, et certainement, avec le travail, sa juste rémunération, la meilleur répartition économique qui soit ; ce n’est certainement pas de l’argent perdu !
20/01 22:33 - Olorin
Il faut faire prendre conscience au gens qu’en plus, quasiment 2/3 des personnes qui ont (...)
18/01 17:06 - Ethers
Encore un qui se projette avec son pseudo : votre discours en est l’antithèse, il (...)
18/01 00:33 - Flo
Un conflit générationel nous pend au nez depuis un bon moment déjà...
17/01 23:00 - bonnes idees
Eh, mais vous êtes bètes ! Vous n’avez pas pensés à taxer les banques pour payer nos (...)
17/01 09:20 - Romain Desbois
Excellent Ronny, presque tout est dit : C’est vrai que lutte contre la fraude aux (...)
17/01 08:57 - Romain Desbois
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