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Commentaire de Bardamu

sur L'imposture humanitaire


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Bardamu 15 janvier 2010 11:07

Certaines fois je flingue !... et d’autres, je range l’artillerie.
Alors je me fais douceur, loukoum un tantinet mielleux.
Dithyrambe en tête, louange au palais, éloge en bouche, je clame haut et fort que j’apprécie.

Oui, comme ici !... car j’aime vraiment l’article :
-à l’emporte pièce, incisif, bien tourné, mais surtout... surtout d’une vérité éclatante, belle à en faire rugir le bien-pensant, le tartufe amateur d’enfoirés en concert, de rigolos estampillés Noah.
 -à vouer aux gémonies le cosmopolite qui voit le monde tel un village global, sushis à déguster au Japon, et visite de courtoisie rendue à l’homme en pataugas, le grand lama consensuel.

Oui, merci pour le moment de bravoure, Monolecte !... qui n’est pas seul (e ?) à partager ce langage !

L’humanitaire comme prolongement déguisé du colonialisme, comme idiot utile en l’affaire capitalistique, elle est là la petite vérité !
Oui, celle qui est bien cachée ! le prétexte trouvé par le tueur économique -le cadre bobo à catogan- membre occasionnel d’une association parrainant des gamins à l’autre bout du monde !

Comme le crétin sans talents et en quatre-quatre, frimant auprès du local, de l’aborigène ouvrant de gros yeux ébahis devant la grosse voiture.

Le Kouchner, un quart-mondiste deux tiers mondain, posant tel l’urgentiste façon Pelloux, histrion caritatif, qui devant l’oeil d’une caméra porte l’unique sac de riz qui en sa vie encombrera ses frêles épaules.

Et aussi le type un peu louche parfois, qui aime tâter la chair fraîche du coin, au goût légèrement épicé, à la cuisse tendre, d’un enfançon qui jamais ne portera plainte.

Pas que cela bien sûr !... mais tellement d’hypocrisie là-dedans, de frime, d’épate !
Comme en ces horribles feuilletons médicaux, les Urgences et compagnie, que le contemporain goûte désormais avec délice.

Humanitaire, bouffée de virtuel au coeur d’une réalité agonisante ! tripatouillages du réel sous couvert de transparence.

Société de bouffons que la nôtre, où l’on en revient aux bonnes oeuvres, à la piécette jetée, le regard bas et torve, en obole.

Je me rappelle cette photo :
-en Afrique, une infinie rangée de bus rouillant sur place, la conséquence d’une aide sans appui logistique, de pièces mécaniques impossibles à changer !... quel gâchis sans cesse répété !

Et encore, cette perche du Nil, ce cauchemar darwinien !... le lac Victoria colonisé par l’énorme poisson dévorant tous les autres.
Une viande que la population du coin, désormais affamée, ne mangera jamais -sauf les restes-, car repartant par avions entiers via nos contrées, pour finir à l’étalage de chez monsieur Carrefour, celui qui désormais prône le commerce équitable, l’achat éthique comme le bio de pacotille.

Maintenant, il n’y a aura plus que ça, des étudiants formatés, sans âme, technocrates en diable, affairistes en herbe, pour s’occuper des bonnes causes, celle humanitaire, l’autre vouée au développement durable... ou à l’environnement, aux nouvelles énergies.

On a la société que l’on mérite et les élites qui en découlent !


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