@ beaucoup de commentateurs, parce que je n’ai pas matériellement la possibilité de répondre à chacun.

1) Les USA ont fait BEAUCOUP de mal en Amérique latine dans leur lutte contre « la révolution », pour protéger quelques intérêts de quelques multinationales, protéger des mafieux, et dans des sociétés très inégalitaires. Exactement d’ailleurs comme la France a fait en Afrique.

Les libéraux, dont je fais partie, sont les premiers à critiquer ce genre d’interventionnisme, comme William Easterly par exemple, qui publie sur notre site. J’ai aussi pas mal écrit sur la Françafrique. Je suis très critique de la politique belliciste US, et nous avons publié moult articles sur le sujet sur www.UnMondeLibre.org

2) Les USA ont exercé un embargo à l’encontre de Cuba. Mais embargo n’est pas blocus, il n’est donc pas « criminel » comme j’ai pu le lire. c’est un simple refus de commercer avec le pays.Nous avons publié un article pour la fin de l’embargo :
http://www.unmondelibre.org/node/673

3) Est-ce que le camp des révolutionnaires vaut beaucoup mieux que celui des impérialistes ? Franchement j’en doute ! Certains parlent du modèle cubain. OK les petits cubains sont bien éduqués. Mais à part ça, Cuba reste une prison modèle. J’ai parcouru plus jeune les pays de l’Est (Pologne, Tchécoslovaquie, Allemagne de l’Est, Roumanie, Bulgarie, Géorgie) et je sais ce que communisme veut dire dans la réalité (contrairement à ce que certains commentateurs qui me prennent visiblement pour un abruti dans son fauteuil de théoricien économiste néolibéral et bourgeois) : misère.

4) Oui, un développement fondé uniquement sur les revenus du pétrole plutôt que sur une véritable dynamique économique, c’est fragile, c’est précaire et c’est idiot puisque c’est une opportunité gâchée. Comme en Algérie par exemple aussi. Je ne vois pas trop ce qu’il y a à redire sur la question, qu’on soit de droite ou de gauche. Le point que je cherchais à développer c’est justement que la dévaluation « cache » la pauvreté de ce modèle. Alors on va dire « tant mieux si les Vénézueliens s’en sortent pour quelques mois grâce à elle », mais même ça on peut fortement en douter justement : les critiques qui disent que c’est une décision « excellente » n’ont visiblement aucune idée - que les vénézueliens ont eux par contre - des conséquences de cette dévaluation sur le coût de la vie du peuple.

Voilà. Je ne suis pas un suppôt de satan, de l’empire, ou de je ne sais quoi. Et effectivement c’est le sort du peuple vénézuelien qui m’inquiète.