Quand la liberté de religion devient emprise du religieux, la solution est dans l’équilibration.
Un peu çà va, beaucoup c’est trop n’est pas une
question de personnes mais de symboliques, d’emprise de la
bondieuserie. A un moment « çà gave ! » Trop c’est l’oppression. Emprise
et oppression vont de pair. Le problème est que c’est assez subjectif.
C’est donc à la démocratie de dire quand il y a de trop de religieux,
de toutes les religions s’entend. Pas sur la base de l’éradication mais
de la reconnaissance et de la liberté de religion.
. 1 ) Commençons par le droit et la religion.
La liberté de religion, c’est bien plus que la lberté
de conscience. La chose est entendue. C’est aussi une certaine pratique
autorisée en privé et en public. C’est là que la discussion commence
nous le verrons plus loin.
En France, avec la laïcité reconnue, le droit ne dit
rien de la religion hors de ses pratiques. Toutes les convictions même
les plus bizarres ou les plus farfelues sont admises. Et l’athée que je
suis trouve cela normal puisqu’elles sont à un titre ou à un autre
toutes farfelues et bizarres. Aucune ne tient debout. Le législateur
n’est pas athée nécessairement mais laïque. En conséquence il ne
s’occupe pas une seconde des croyances car il s’interesse exclusivement
qu’aux pratiques individuelles et communautaires (de groupe). Le droit
dit : chacun a les croyances qu’il veut et chacun peut libremment les
critiquer car elles sont contradictoires. Le droit dit surtout : je ne
connais que l’extériorisation des convictions notamment sous la forme
du « libre exercice des cultes » qui s’effectue en lieu clôt ou à ciel
ouvert lorsqu’il s’agit de manifestations. Ces manifestations peuvent
être restreintes dans l’intérêt de l’ordre public. La liberté
d’extériorisation n’est pas absolue. Le droit apporte des limites à
cette liberté de principe.
2) Le conflit des prosélytismes
La liberté de religion reconnait la liberté du
prosélytisme. Soit. Cela ne fait pas nécessairement souci quand il
s’agit d’un discours car il peut y avoir un contre-discours. Il est bon
que l’on ne passe pas son temps à s’échanger nos croyances et nos non
croyances car pendant ce temps-là on ne produit pas grand chose en
terme de valeur d’usage utile à la société pour les socialistes mais
pas plus en terme de valeur d’échange pour les marchands et les
capitalistes. Donc quelque part pour les socialistes comme les
capitalistes, la philosophie de la laïcité conçut comme la mise en
suspension de ce débat - qui n’en est pas un chacun gardant ses
convictions- assure la paix et la production.
3) La question de l’emprise du religieux.
Le religieux ici signifie la totalité des
manifestations extérieures de toutes les religions. L’emprise du
rellgieux peut être sociale et proximale. * Quand sur un territoire
donné vous avez profusion de symboles religieux en tout genre des
bâtiments divers aux voilles islamiques et kippas il peut y avoir
surdose du religieux du fait de cette emprise. L’atmosphère sociale est
sous emprise du religieux ultra-dominant. * L’emprise peut être
proximale si dans un espace restreint un(e) individu affiche
ostensiblement et durablement des symboles sacrés. La réponse peut-elle
venir du blasphème ? Le blasphème est parfois la réponse naturelle à la
surcharge de sacré. Mais on ne va pas passer son temps à blasphémer.
Vous pour pouvez mettre un panneau qui indique que la religion vous
défrise celle-là comme les autres (voir plus encore que les autres) .
Certains croyants et certains religieux et même certains spiritualistes
n’imagine pas combien l’affichage du sacré peut être pénible et agaçant
dans certaines circonstances . L’affichage ostensible et durable de sa
religion dans un cadre proximal mérite de plaider pour les affichage
discrets de la religion contre les affichages ostensibles.
Christian Delarue