Critique de la finance conçue comme prédatrice ou parasitaire.
La formule sonne comme apologie d’un bon capitalisme, celui de l’économie réel. Entourloupe ! Elle aurait aussi une une autre vertu pour le patronat : Accuser la seule
oligarchie financière internationale surtout implantée aux USA. . Moitié de vérité.
Une vision superficielle s’en tient à dire que "la finance
(parasitaire) siphonne l’économie (réelle)". Sans tenir là c’est
privilégier la vision "finance parasitaire contre la bonne économie
productive" ; c’est refuser de voir en théorie et en pratique ce qui se
passe dans la dite économie. D’où viennent les flux financiers ? Des
surprofits exigés par la finance sur les entreprises. Ce n’est pas faux
mais là encore ce n’est pas assez précis et pour tout dire c’est une
façon biaisée de voir le réel. Surprofits financiers et profits
classiques sont ponctionnés en même temps et de la même façon sur les
producteurs autrement dit les salariés. Et ces profits sont exigés
certes par des acteurs externes (banques) mais aussi par des internes
qui ensemble commande les opérations d’exploitation salariale. Il y a
imbrication des acteurs de commandement et non l’oligarchie bancaire
qui commande au management d’entreprise. Cette imbrication va même
jusqu’à passer dans le public via le pantouflage. Ces profits et
surprofits sont pris non pas sur mais dans les entreprises par le
patronat sur les salariés. Les chiffres de la part des richesses
produites revenant aux producteurs salariés décline. C’est là que
l’économie sans adjectif prend un nom : économie capitaliste. C’est là
que l’on voit trois courbes salariales se chevaucher : celle du FMI,
celle de la Commission européenne et celle de l’INSE 2006.
Profil de la courbe moyenne des trois est clairement
1 Niveau plat avant 1971,
2 forte montée des salaires en 73 à 75
3 niveau plat élevé de 75 à 82
4 longue chute de puis 2002 avec une pente plus abrupte pour la France
Ajoutons qu’en même temps les chiffres de la précarité et du chômage
monte. L’ensemble montre assez la forte pression sur les travailleurs
du privé mais aussi du public pour satisfaire la profitabilité
systémique.
Les libéralisations des « trente mortifères » (JMH) de la période
néolibérale 1979- 2009 ont permis d’accroitre le taux de profit mais
pas le taux d’accumulation. Ce qui signifie que les profits dégagés ne
sont pas plus allés à l’investissement (cf tableau de variation du taux
marge et du taux de profit) . Ils sont aller dans les méandres de la
finance et dans les poches de l’oligarchie financière mais pas
uniquement elle . Le patronat des entreprises de plus de 100 salariés
en a bien bénéficié. Les managers, cadres supérieurs aussi. C’est pour
les cadres moyens et techniciens et tous les autres employés et
ouvriers que la ponction créée la chute .
L’invalidation durable du thèorème d’Helmut Schmidt ( ) montre comment
que la couche dominante domine. On retombe là sur les dispositifs
techniques et juridiques du "travailler plus longtemps, plus vite en
étant payés moins". Cela vaut dans le privé et dans le public !
Il importe d’inverser la logique de libéralisation qui favorise les
marchés (tous les marchés pas que le marché financier) et donc les
entrepreneurs. Il faut aussi revenir sur les privatisations des banques
par des nationalisations et créer un pôle public financier et bancaire.
Christian Delarue
à partir de « Sortir de la crise globale » ouvrage collectif d’ ATTAC
Schmith a dit : « Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain » A l’époque avoir un emploi c’était équivalent à avoir un bon salaire.
Aujourd’hui il y a prolétarisation et plus bas encore appauvrissement
En défense des 3000 euros par mois et moins !
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/en-defense-des-3000-euros-par-mois-59956
22/01 13:38 - lechoux
La création d’une monnaie électronique mondiale, c’est déjà du passé. Celle-ci, qui (...)
22/01 13:17 - lechoux
Merci pour votre article. j’aurais aimé qu’en réponse vous me sortiez les comptes (...)
20/01 21:58 - Gilles Bonafi
@lechoux La suite : création d’une monnaie électronique mondiale, dictature et (...)
20/01 17:11 - lechoux
« En 2009, la Fed a ainsi racheté 80% des bons du trésor US (80 % de la dette). » Avec quoi ?? (...)
20/01 12:09 - Zevengeur
La prochaine étape sera bien un effondrement du système comme annoncé par les économistes qui (...)
18/01 21:31 - rastapopulo
Parce que le secteur explosif de la finance doit menancer de détruire les nations qui (...)
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