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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Peillon, PS, pas d'opposition, pas de contribution au débat démocratique !


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 janvier 2010 15:16

Le problème que soulève le comportement de Vincent Peillon est celui de la fausse promesse délibérée d qu’il a faite laquelle contrevient à une règle de base de la démocratie que l’on prétend défendre : faire ce que l’on dit et dire ce que l’on veut faire.

On ne s’engage pas selon un contrat dont les termes étaient clairs et acceptés pour le résilier sans préavis.

V.P a confirmé la version de A2 en affirmant qu’il voulait- faire un coup médiatique ! Comme quoi il a soulevé une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. Mais il y a plus grave : il disqualifie du même coup sa parole et précisément celle du parti qu’il représente.

Le mensonge a donc été avoué par VP : celui-ci avait confirmé juste avant l’émission à Arlette Chabot qu’il viendrait tout en sachant qu’il ne viendrait pas ; il n’a donc pas fait volte-face, mais il a menti sciemment à celle-ci ; il a même prévenu Martine Aubry qu’il ferait ce mensonge pour dénoncer les conditions de l’émission ; celle-ci a avalisé ce mensonge.

En arriver à ce genre de comportement, quel que soit son but, et cela sur la télé publique, est une faute politique qui ne peut que décrédibiliser ce but, dans la mesure où sa parole et son engagement , de ce fait, ne valent publiquement plus rien ! Du reste il commence à en payer le prix fort ! Tant pis pour lui, mais aussi tant pis pour la gauche et le PS (M.A) et cela est impardonnable pour un démocrate, membre du PS, comme moi.

Tous les coups, à gauche, ne sont pas permis....

Laissons à la droite (Besson) le monopole du mensonge en politique. Quand on est de gauche, on ne combat pas en s’abstenant de venir ou en faisant de fausses promesses à une animatrice de la télé publique, quoiqu’on pense de sa manière : on le lui dit en face publiquement ou on renonce à s’engager vis-à-vis d’elle.
1) C’est un coup fourré dont on ne peut maitriser l’effet boomerang.
2) C’est une faute gravissime vis-à-vis de l’éthique politique.

Vincent Peillon devrait relire la version kantienne du paradoxe du menteur !


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