HELIOS,
Vous dites des sottises lorsque vous affirmez que « vous ne pouvez ignorer que les 15 000 dollars ne correspondent pas du tout au revenu moyen, mais a la valeur mediane ». Le PIB par habitant représente justement une moyenne : on divise le PIB du pays par le nombre d’habitants. Or, en 2008, le PIB du Chili en parité de pouvoir d’achat s’élevait à quelques 245 milliards de dollars. Ce qui, divisé par 16 millions de Chiliens, nous donne bien quelques 15.000 dollars par habitant. C’est bien une moyenne, ce qui veut, bien sûr, dire que beaucoup de Chiliens ont un revenu supérieur et beaucoup d’autres un inférieur. Ce qui importe de voir, c’est que ce PIB moyen par habitant en parité de pouvoir d’achat était inférieur à 3.000 dollars en 1980, contre 15.000 aujourd’hui. La richesse des Chiliens a donc bien été multipliée par cinq à partir du moment où a été libéralisée l’économie du pays.
Certes, cela ne reste toujours qu’une moyenne et l’on peut imaginer qu’une petit minorité dispose de tout la richesse et que l’écrasante majorité des Chiliens croupit dans la misère. Mais ce n’est pas le cas, puisque le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire qui ont un revenu inférieur à la moitié du revenu médian, représente entre 14 et 16% de la population, c’est-à-dire un taux plus ou moins équivalent au taux moyen de l’Union européenne.
En conclusion, oui, le système économique mis en place par les Chicago Boys a rendu les Chiliens plus prospères, et, non, ce système n’est pas plus socialement injuste que la moyenne des pays membres de l’Union européenne.