Allégorie pour le combat de 2012
Sur sa vaillante mule poitevine, la belle Ségo parade.
A ses pieds les têtes s’amoncellent.
Sur son blanc destrier, le beau Galouzeau tranche sans relache.
A ses pieds un nain victime d’une arquebusade agonise.
Déchainée la mammie nordiste « matraque à grands coups de mamelles »
A ses pieds, ils tombent ...tombent ...
Le vaillant et brillant économiste embroche tout ce qui passe.
Eperdues les femelles fuient ses féroces génitoires.
Glacé de terreur François se terre sous son bus en cachant son arquebuse.
Au fond de son pantalon l’auréole s’agrandit.. s’agrandit ...
Au pied de son éolienne Cécile encourage vertement les combattants.
Son éolienne tourne tourne à la recherche du vent.
Dague à la main et sourire au lèvres le petit héraut poste une missive.
A ses pieds une femelle rouge écarlate implore.
Avec son monoculaire, oeil de lynx surveille le champ.
A ses pieds blondine sa fille, compte calcule et suppute.
D’une voix presque mélodieuse, une gente dame console les blessés.
A ses pieds les prétendants se pressent pour servir de flutiau
Au fond des manants en guenilles déterrent les racines.
Les pleurs et les gémissements montent de partout.
D’autres préparent leur soumission au vainqueur
Les louanges et flatterries montent de partout.
Dans la grande salle du chateau les bourgeois attendent.
La salle des coffres est pleine, une autre salle est prête
Tout est prêt pour accueillir le vainqueur.
La joyense ripaille pourra alors démarrer.