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Commentaire de Pierre de Vienne

sur Un art officiel indigent et sans vergogne : Boltanski au Grand Palais à Paris


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Pierre de Vienne Pierre de Vienne 22 janvier 2010 19:17

Pour avoir écouté Boltanski hier dans l’émission de france Inter on ne peut pas dire qu’il a utilisé un jargon rédhibitoire, ni fait preuve d’arrogance particulière.

Ce qui me parait ici indigent et sans vergogne c’est de parler d’une expo sans l’avoir vue autrement que par des photos et d’avoir un point de vue aussi catégorique.
Je ne suis guère ému par l’oeuvre de Boltanski, ( dont j’ai vu quelques expos) je trouve qu’à utiliser comme il le fait des objets en comptant sur l’effet de masse, la répétition, l’effet de liste, on oublie ce dont il semble vouloir nous parler, l’individu, la fragilité et l’absurde de sa condition.
Les alignements de boites à biscuits rouillées, à une telle échelle ne nous parlent plus des petites histoires individuelles qu’elles renferment.
J’avais vu l’installation de R. Serra dans cet endroit, cela avait été une belle réponse à la mégalomanie de l’art contemporain qui exige toujours des endroits immenses pour vouloir prouver sa crédibilité. ( simplicité , évidence)
Bon tout celà pour dire que ce genre d’exposition sont aussi des expériences physiques, et que, en parler sans avoir éprouvé soi même la pertinence, c’est un peu comme parler d’un vin sans le boire, non ?
 C’est peut être pas ce que vous escomptiez, vous m’avez donné envie d’aller vérifier cela par moi même. 


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