Simple hypothèse prise dans des grandes lignes :
J’ai souvent pensé que, au moins pour parti, cette absence de revendication communautaire à la con de la part des chinois et autres asiatiques en occident, venait du fait que leur identité n’avait jamais été altérée par un prisme occidental.
Je veux dire, si on prend les Africains d’Afrique Noire qui se revendique fier de leur origine, en général, ils sont surtout fier d’une espèce de vision occidentale de la dite origine. Par exemple, quand on discute traite négrière avec des Noirs en France, rare sont ceux qui admettent, ou même arrive à envisager que la traite négrière ait pu être relayée par des chefs locaux dont la peau était tout ce qu’il y a de plus noire, parce qu’ils envisagent « Les Noirs » comme un ensemble cohérent, tel que définis en oppositions avec « les Blancs », ce qui d’une totale absurdité.
Dans le même genre, quand l’Algérie a perdue contre l’Egypte, il n’y a eu aucune manif’ à Oran ou à Alger, par contre, des voitures ont brulé à Marseille. Ces français d’origine algérienne sont plus réactifs aux résultats de l’équipe d’Algérie que les algériens eux même.
Ces gens là ne sont pas fiers d’être africains, ou algériens, ou que sais-je, ils sont fiers d’être autres autre choses que français en France, parce qu’ils ne sont pas reconnu comme français ici, mais ils sont reconnus comme français en Afrique ou en Algérie, etc.. et du coup, ils ne sont pas grand chose. Beaucoup de français d’origine africaine ou algérienne ou autres sur-évalue ou sous-évalue la valeur de leur origine, pour la bonne et simple raison qu’il ne la connaisse pas, n’étant ni vraiment français, ni vraiment de leur origine, ils imaginent ce qu’ils devraient être à défaut de l’être.
A contrario, les asiatiques n’ont la plupart du temps ni honte ni fierté de leurs origines, ils en ont seulement une juste conscience, et quelle place ils ont ici ou ailleurs en fonction de ce passif.